VDA 1807
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10 juin minuit : Fin de partie !
 
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 Pologne juin 1807 : fin de partie !

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MessageSujet: Pologne juin 1807 : fin de partie !   Pologne juin 1807 : fin de partie ! EmptySam 9 Déc - 17:57

Au soir du 10 juin, à une dizaine de kilomètre au nord d’Insterburg, Danilevski, un plénipotentiaire russe accompagné de quelques officiers, se présente aux cavaliers français qui se réorganisent après avoir accepté la reddition des hommes de la division Labanov. Se trouve là une bonne partie de la fine fleur de la cavalerie impériale : celle de la Garde menée par Bessière, les cuirassiers de Nansouty et d’Houtpoul, les dragons de Lorge et j’en passe…

Observant les groupes de prisonniers russes à l’air résigné, Danilevski est conforté dans l’idée que le Tsar a fait le bon choix en proposant un arrêt des combats qui depuis le 5 juin n’ont clairement pas été à l’avantage des forces combinées russo-prussiennes.
Le plénipotentiaire est rapidement conduit face à l’Empereur à qui il remet l’offre d’armistice de son souverain. L’Empereur a déjà anticipé cette proposition et sans attendre lui annonce ses conditions : reddition des forces encore présentes à Weblau à minuit et évacuation de Koenigsberg. Danilevski se retire quelques instants pour discuter avec ses hommes mais force leur est de constater qu’il n’y pas d’autre choix que d’accepter les conditions imposées.

Aussitôt, des messages sont envoyés pour informer les différents corps de la décision notamment à Weblau et Koenigsberg. A Weblau, où l’ultime tentative menée par Lestocq et ses hommes pour sortir de la ville encerclée par les hommes de Soult, Bernadotte et Lannes a échoué, c’est la consternation chez les Russo-prussiens. Mais, avec la moitié de ses forces démoralisées, Lestocq se résigne et, dans la nuit, signe l’acte de reddition de ses troupes qui sortent de la ville au lever du jour pour se rendre aux Français. Un peu plus tard, la garnison de Koenigsberg évacue la ville vers Tilsitt accompagnée par les cavaliers de Tilly tandis que les hommes de Bernadotte occupent la capitale de la Prusse Orientale objectif ultime de la campagne.

Quelques jours plus tard, l’Empereur et le Tsar conviennent d’une entrevue sur un radeau au milieu du Niemen face à Tilsitt… La suite vous la connaissez !

Bref, c’est une nette victoire française. Comme indiqué dans le scénario, la victoire s’apprécie essentiellement sur la base des pertes infligées à l’ennemi. Ici, sur les 150 000 hommes dont disposent les Russo-prussiens au début de la campagne (je n’inclus pas les 9 000 hommes de la garnison de Koenigsberg), seulement un peu moins de 35 000 vont rejoindre Tilsitt soit moins d’1/4 des effectifs. Si on intègre les 16 000 hommes qui se rendent à Weblau (mais après le 10 juin, sans ravitaillement il n’y avait plus rien à faire pour eux), ce sont près de 55 000 prisonniers qui ont été faits par les Français sur cette campagne. Tout cela pour à peine 10 000 pertes côté français et sans unité déroutée.

Donc, en premier lieu, un grand bravo au camp français qui a mené cette campagne tambour battant, et a été récompensé de son audace aux moments décisifs notamment à Barten (un mini Bautzen avant l’heure mais au résultats décisif cette fois).
Côté Russo-prussien, pas de honte à avoir. Je trouve ce scénario particulièrement compliqué pour les Alliés. Ils disposent certes d’une force de frappe conséquente notamment avec la Garde Russe mais leur faible mobilité les pénalise fortement quand les combats tournent mal. Une équation très compliquée à résoudre je trouve !

Je pense que le ravitaillement est un des points cruciaux de ce scénario. Les unités commencent la campagne avec des niveaux assez moyens et les règles spécifiques (moindre efficacité du fourrage) font que l’attrition fait rapidement sentir son effet. Cela s’est manifesté notamment lors des poursuites où le camp qui subissait la poursuite se trouvait très vite à court de ravitaillement ce qui se traduit pour les unités en déroute par une reddition automatique. Cela explique le fort niveau de prisonniers côté russe. Par ailleurs, côté français, la victoire masque le fait que les troupes étaient toutes à court de ravitaillement (hormis celles de Masséna au sud) et que Napoléon avait prévu de stopper les opérations 2 ou 3 jours le temps que les convois rejoignent les troupes et qu’un dépôt puisse se constituer.

C’est peut-être là que se situait, à mon avis, les chances d’une victoire russe. Sans parler de ce qu'aurait pu donner l'option sud vu que le déploiement russe permettait pas mal de souplesse : qu'aurait donné un raid sur Varsovie ?

J’ai noté plusieurs séquences très intéressantes durant cette campagne.

Ainsi toutes les manœuvres opposant les corps de Soult et Lestocq entre Eylau et Weblau le long de l’Alle. Cela m’a fait penser à la campagne de Sherman face à Johnston entre Chattanooga et Atlanta durant la Guerre de Sécession. De la manœuvre avec une série de débordements côté français et une retraite menée avec finesse par le Prussien (parce que les retraites quand on marche moins vite que celui qui poursuit c'est assez sportif !), des occasions manquées, des combats intenses. Bref, très agréable à arbitrer.

Ensuite, déjà évoqué, le combat de Barten où Lannes engage en infériorité numérique le combat face au corps de Benningsen bien retranché derrière une rivière pour le fixer afin de laisser le temps aux troupes menées par Napoléon de prendre à revers la ligne russe. La même configuration qu’à Bautzen donc, sauf que cette fois le résultat sera décisif avec la mise hors de combat du principal corps de combat russe (les grenadiers de la Garde russe notamment). Cela s’est joué à quelques heures et Benningsen a dû se mordre les doigts de ne plus avoir sous la main les cuirassiers de Gallitzin qui auraient pu permettre peut-être de faire la différence. Bref, le gros combat de la campagne avec une bonne dynamique.

Enfin je terminerai avec la situation assez insolite de Weblau où Lestocq accepte de se laisser enfermer dans la ville avec ses troupes (autour de 20 000 hommes) en espérant fixer un maximum de troupes françaises. La ville est bien protégée, le ravitaillement assuré par un dépôt alors que les Français sont à court de ravitaillement, loin de leurs dépôts. D’ailleurs ces derniers ne tenteront pas leur chance même avec l’arrivée de Lannes en fin de séquence. Si ailleurs la situation des troupes russes n’avait pas été aussi critique, ce point de fixation aurait pu être à l’avantage des Alliés. Toutefois, après le combat de Barten, le Français peut jouer la montre et attendre de refaire ses lignes. Lestocq tentera donc 2 sorties qui seront repoussées par les Français qui s’ils n’ont plus alors de pain dans leur besace ont encore du plomb et des boulets à envoyer sur les Russo-Prussiens. Sans doute Lestocq aura trop tergiversé dans ses tentatives : une seule sortie vers le nord en mettant le paquet (engagement de l’infanterie prussienne + vidage du dépôt) avant l’arrivée de Lannes aurait sans doute permis une percée vers Tilsitt.

Voilà pour ces quelques premières impressions sur cette campagne. Merci à tous pour votre participation avec une mention spéciale à Masséna qui, perdu dans le sud profond de la Pologne aura sans doute trouvé le temps un peu long et la Pologne bien vide ! Si vous êtes partants je vous propose d’organiser une séance de débriefing en visio (date à convenir). N’hésitez pas en tous les cas à faire part de vos impressions.

Merci encore et à bientôt !
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MessageSujet: Re: Pologne juin 1807 : fin de partie !   Pologne juin 1807 : fin de partie ! EmptySam 9 Déc - 19:14

Un grand merci Rémi pour l'organisation de cette belle campagne sur ce jeu toujours aussi passionnant ! Je ne m'en lasse pas.

Un grand bravo à nos adversaires une nouvelle fois. Très compliqué pour nous les Russes, avec une erreur dramatique en début de campagne qui me coûte les cuirassiers de Gallitzin et sans doute la débandade qui suit... Difficile de s'extraire du guêpier avec un tel différentiel de vitesse.

Notre dispositif était-il trop au sud ? J'y ai longuement pensé, d'autant que nous avions plutôt envisagé, au départ, de nous barricader dans les forêts au sud de la Prégel, entre Weblau et Insterburg.

Maigre consolation : j'ai l'impression que nous avions plutôt bien anticipé les mouvements adverses... mais nous n'avons de toute évidence pas trouvé les bonnes réponses ! Notre "score" de pertes est bien pire qu'historiquement...

Intéressant, en tout cas, de constater que les niveaux de ravitaillement français étaient moribonds. Un instant, alors qu'il ne me restait plus que trois divisons en état, j'ai envisagé de porter secours à Lestocq enfermé dans Weblau mais me suis ravisé : étant donnée la lenteur des Russes, c'eût été les condamner à une destruction pure et simple, non ?
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MessageSujet: Re: Pologne juin 1807 : fin de partie !   Pologne juin 1807 : fin de partie ! EmptySam 9 Déc - 23:42

Massena, je ressors indemne et inengagé de la campagne. Bravo chers compatriotes !

Je n'ai été témoin en fin de compte que de l'élaboration du plan stratégique, de la belle ouvrage dont il serait intéressant de comparer les projections avec le déroulement in fine.

------

Un point de la règle que je trouve contestable : le doublement de la longueur des colonnes des unités démoralisées. Il me semble que cette règle n'a pas lieu d'être : en mouvement stratégique offensif les commandants de corps vont peu utiliser leurs unités démoralisées, et en mouvement de repli stratégique, les soldats des unités déjà battues ne marchent pas moins vite "la mort aux trousses" ! Je crois que cette règle amplifie à outrance la punition subie par le camp perdant d'une bataille, alors que les effets des poursuites de cavalerie + gain moral pour le camp victorieux font déjà le job assez bien.

J'écris cela avec mon expérience de commandant de corps autrichien à 1813.

-------

En outre, je ne suis pas sûr que le paramétrage dans le jeu de l'Armée russe (vitesse de marche et longueur des colonnes) lui rende justice.

il est le même en 1812 et ensuite, ce qui me semble plus assurément trop pénalisant, cf réformes de 1810

Et j'ai confronté dans la campagne d'Allemagne de l'été automne 1813 les étapes de la marche de l'armée de réserve russe sous Bennigsen avec ce qu'il était possible de réaliser in game et ... le Russe simulé se trouvait bien plus lent que le Russe historique. Bien un tiers plus lent !

Bon, Didier Rouy traite de la même manière l'armée française de 1813 qu'auparavant, ce qui est malheureux (recrutements hâtifs post campagne de Russie).



https://fr.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9e_russe_dans_les_guerres_de_la_R%C3%A9volution_et_de_l%27Empire :

Ce traitement à la limite de la misère rend souvent le soldat pillard et vorace quand il se trouve en pays ennemi. Cependant, alliés comme adversaires de l'armée russe reconnaissent son étonnante endurance. Le militaire français Marcellin Marbot note que les soldats russes, même criblés de balles, peuvent continuer de marcher à l'assaut et de tirer. Le militaire et diplomate britannique Robert Thomas Wilson, qui accompagne l'armée russe pendant la campagne de Prusse et de Pologne en 1807, émet un jugement élogieux sur le soldat russe tout en critiquant son commandement :

« L'infanterie est généralement composée d'hommes athlétiques entre 18 et 40 ans, dotés d'une grande force physique mais généralement de courte taille, d'allure et de complexion martiales ; endurcis aux extrêmes du climat et du terrain, à la nourriture la plus mauvaise et la plus répugnante, aux marches de jour et de nuit avec quatre heures de repos pour six heures de marche ; accoutumés aux tâches laborieuses et aux plus pesants fardeaux ; féroces mais disciplinés ; braves avec opiniâtreté et susceptibles d'élans enthousiastes ; dévoués à leur souverain, à leur chef et à leur patrie. Religieux sans être affaiblis par la superstition ; patients, dociles et obéissants ; possédant tous les avantages caractéristiques d'un peuple barbare avec les avantages attachés à la civilisation […] La baïonnette est l'arme russe par excellence […] Mais, si remarquable que soit le courage russe sur le champ de bataille, les mouvements d'une armée russe ne se conforment ni aux règles de l'art de la guerre, ni à la pratique établie par Souvorov et offrent à un ennemi entreprenant, même inférieur en nombre, tous les avantages qu'il peut tirer du désordre de leurs rangs. »

Il est donc à l'inverse peut-être trop clément (le système de jeu) sur le champ de bataille. Ne faut-il pas, pour mieux la modéliser, doter l'ennemi des Russes d'un bonus à la résolution des combats d'infanterie + accélérer la vitesse de marche et réduire la longueur des colonnes russes ?

----

Du coup, pour nos prochaines batailles, j'invite post affrontement à vérifier que les paramètres ROUY sont pour nous valides pour la période de la campagne considérée.

Ne pas hésiter à modifier certains curseurs si ça nous paraît opportun !
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MessageSujet: Re: Pologne juin 1807 : fin de partie !   Pologne juin 1807 : fin de partie ! EmptyDim 10 Déc - 1:38

Félicitations aux adversaires français, salut respectueux à mes frères d'armes malheureux mais magnifiques dans la défaite, et mes vifs remerciements à l'arbitre, dont la disponibilité et la pédagogie sont à saluer, comme d'habitude.

C'est Von L'Estocq qui vous parle!

Le scénario nous est apparu comme un beau défi: vaincre une armée supérieure en qualité et en vitesse (on sait bien qu'à la guerre, cette dernière est primordiale) en profitant des avantages que devait nous conférer le scénario, à savoir une météo ingrate (raté...) et des éléments de terrain défensifs, essentiellement les rivières.

Stratégiquement, ce genre de situation peut aussi apporter au camp qui défend l'avantage de lignes intérieures contre un ennemi peut-être plus dispersé entre plusieurs axes d'attaque. Mais la différence de vitesse entre nos deux armées éliminait cet avantage, de même que la possibilité d'une posture offensive d'entrée de jeu (si, si, on a même évoqué ça. On l'a vite oublié, mais on l'a évoqué...).

J'ai dirigé les Prussiens au cours d'une retraite digne de la 7ème compagnie. Mon rôle dévolu, à l'aile ouest, était tout d'abord de repérer l'ennemi, que je devais selon toute probabilité être le premier à apercevoir; ensuite, selon le cas, céder le terrain qu'il fallait en profitant de la protection des rivières et maintenir les communications avec le gros de l'armée à l'est.

J'ai été rapidement, mais sans surprise, bousculé et obligé de "remonter". Notre commandant-en-chef a eu l'excellente idée de détacher des unités russes (une division, puis une deuxième) pour venir gonfler mes maigres forces de départ. Ma "Longue Marche" de Eylau à Weblau a vu la remontée de l'Alle avec des forces adverses de plus en plus attentionnées à mon égard, avant de finalement trouver l'abri réconfortant de ce dont rêve tout joueur coalisé dans ce scénario : une très belle position défensive. Ah, Weblau...

A partir de là, c'est le "syndrome Maginot". Je tergiverse (mes messages à l'arbitre en témoignent) entre deux options. Ma cécité ne m'aide pas : je suis en enfant perdu, complètement coupé du reste de notre armée, parfaitement aveugle. J'hésite donc entre :

1- me claquemurer dans Weblau. Argument : pourquoi se faire massacrer futilement en rase campagne, mon sort probable si je sors? Je suis bien plus utile ici, un superbe abcès de fixation et il va leur en falloir pour venir me chercher dans cette forteresse naturelle.
2- faire une sortie. Argument ; je ne sais absolument pas ce qui se passe à l'est, mes confrères sont peut-être en train de se faire tailler en pièces et mes quelques forces pourraient quand même être désespérément requises.

Par contre, à aucun moment je n'envisage de sortir pour foncer vers Tilsitt; comment prendre cette décision sans savoir si la campagne est perdue?

Bref, l'étau et les renforts français ne faisant que se resserrer, et mon ravitaillement ne faisant que diminuer, je lançai (après quelques chatouilles aux Français pour ne pas m'ennuyer) une sortie sans conviction, et bien vite repoussée. Vous connaissez la suite.

Je serais très heureux de débriefer en visio, comme proposé par Rémi!

A bientôt et mes remerciements à tout le monde pour cette belle partie.
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MessageSujet: Re: Pologne juin 1807 : fin de partie !   Pologne juin 1807 : fin de partie ! EmptyDim 10 Déc - 17:12

Un petit hors sujet, inspiré par le propos de von Lestocq relève donc la difficulté pour les coalisés à faire face. Essentiellement un problème de mobilité.

Cela a été pareil pour notre campagne de 1806, campagne asymétrique, certes remportée ici par le Prussien, mais remportée comme un wargame, pas comme les projets du Roi de Prusse (stratégie de fuite débridée, qui ne pouvait en réalité avoir lieu, car dans ce cas il ne fallait pas entrer en campagne).

Aussi je retrouve mon ébauche de réflexion de décembre 2018, suggestion de pistes pour une campagne de 1806 revisitée.

Car en l'état des règles, ni la campagne de Iena ni celle de Friedland n'offrent assez de chances à un coalisé combatif (et, par contrecoup, dévalorisent quelque peu le mérite de  son vainqueur). 1806 en réalité n'était pas "gagnable" par les Prussiens, et pour VDA 1807 ne semble pas gagnable par les Russes ("gagnable" au sens de campagne réellement remportée).

Pistes inspirées par la lecture d'un bouquin consacré à la campagne.


Ce ne sera pas une simulation satisfaisante puisque bien sûr, s'agissant de tenter de mieux rendre l'incurie de l'armée prussienne, il faut contrebalancer cela par un affaiblissement consistant des effectifs français.

Effectifs et commandement :

2 corps français pourront être sortis de l'ordre de bataille. Les raisons potentielles ne manquent pas. Par exemple du côté de la surveillance de l'Autriche, ou par simple retard. Prétextons un Napoléon plus longtemps incrédule qu'il ne l'a été face à la soudaine résolution (de façade) prussienne, très mal fondée en effet !

Permettons à Wurtemberg de débuter à Halle ou Eisleben, et non à Magdebourg. Adjoignons lui un des corps de Brünswick, débutant alors lui aussi sur l'axe Eisleben Halle. Créant ainsi un quatrième commandement prussien. Les joueurs prussiens de la première campagne parmi nous sauront dire si il faut ajuster dépôts et convois relativement à l'existant.

Un double avantage à procéder ainsi : cela rééquilibrera sensiblement les effectifs, ouvrant large l'éventail des stratégies offertes au Prussien, et égalisera à 4 le nombre de joueurs dans chaque camp. L'augmentation du nombre de décisionnaires prussiens est le seul effet augmentant la "justesse" de la simulation, j'en ai conscience. Il s'agit donc ici d'ajustements ludiques.

Déplacements prussiens :

Augmentons à 3 kilomètre la vitesse de déplacement horaire des Prussiens, contre 3,5 pour l'infanterie française et 5 pour sa cavalerie.
Mais durcissons considérablement sa table de fatigue après la huitième heure de marche et interdisons lui une marche supérieure à 12 heure par tranche de 24 heures. Là je cherche un effet de réalité. Les experts logisticiens prussiens peuvent se prononcer sur les modifs à éventuellement apporter aux règles de convois prussiens.

Nous aurons donc un Prussien plus rapide, mais toujours un peu moins que le Français et toujours plus étiré du fait de ses fourgons.
Et susceptible de fondre sur les longues marches répétées (tout à fait raccord avec la composition hétéroclite de ses bataillons et la très mauvaise intendance - vêtements d'été, sous of bof bof - motivant désertion / c'est aussi dans le bouquin).

En modération de cela, réduisons légèrement les capacités de marches forcées répétées des Français. Tout le monde n'est pas Davout à Austerlitz, et pas tous les jours !

Corollaire bien sûr : ne pas rendre possible dans les conditions de victoire une victoire prussienne par évacuation du théâtre des opérations prématurée comme nous avons eu là (et vu le caractère velléitaire du Roi de Prusse, la Prusse ainsi démontée aurait demandé armistice il se peut).

Déjà avec tout ça on arrive à quelques chose de beaucoup plus ouvert je pense.

Cavalerie prussienne :

Interdire les grandes formations ad hoc de cavalerie. Quand on a une doctrine qui date de la Guerre de Sept ans, faut assumer !
Donc plus de combats sacrificiels en retardement 100 % cavalerie.
En contre partie du caractère mixte retrouvé des divisions prussiennes, accorder un bonus au combat (éventuellement seulement tant que l'unité est en-dessous d'un certain seuil de fatigue).

Considérer néanmoins peut-être que cela redevient possible sous la pression des évènements en cours de campagne, pas avant le 15 octobre par exemple. Jet de dé de l'arbitre en début de journée, résultat inconnu du Français of course.

Cela revalorisera considérablement le rôle de la cavalerie française, dont la rapidité ne sera pas matchée par celle du Prussien.

Précaution

Pour éviter que le Prussien ne tire avantage du rééquilibrage numérique pour "bétonner", interdire au Prussien de fortifier au nord de Naumbourg avant le 16 octobre.

Je rappelle qu'une semaine avant l'ouverture de la campagne le Prussien était décidé à attaquer et qu'il fallait conserver l'allié saxon, donc ne pas lâcher son territoire.


Avec cela on devrait avoir un Prussien nettement plus à la hauteur de son organisation de l'époque, et néanmoins plus en mesure de produire du jeu (dont offensif localement) sans que cela ne soit forcément suicidaire à moyen terme. Avec plein de possibilités de déroulements alternatifs. Du moins j'espère

---------

Ou alors, si Rémi est prêt à ce quasi sacrifice, attaquons une plus grande/longue campagne pendant que nous sommes encore tous vivants. Mais en nous assurant d'abord par l'étude que le paramétrage Didier ROUY (je pense en particulier aux vitesses des unités et longueur des fourgons) est adéquat pour la campagne en question. J'ai une longue campagne 1813 en cours qui se termine (3 ans de jeu), et elle a été un peu gâchée je trouve par la sur estimation des Français de 1813 et la sous estimation des Russes de même millésime. Les campagnes "tardives" , post 1812, sont probablement les moins asymétriques, en qualité de troupes, Peut-être plus exaltantes pour les coalisés. 1813, campagne de Leipzig, c'est très sympathique. Mais un peu herculéen pour l'arbitre. Peut-être entamer la campagne de Leipzig à fin août, après la bataille de Dresde ? On perdrait beaucoup du temps d'approche des armées, mais le gain de temps dans la vraie vie serait consistant, et cela éviterait que de nombreux chefs de corps ne soient pas engagés de nombreux trimestres IRL.
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MessageSujet: merci remi, et vive l'empereur!   Pologne juin 1807 : fin de partie ! EmptyLun 11 Déc - 1:53

D'abord un grand merci a remi pour nous permettre de vivre ces aventures épiques! je me suis bien amusé, et parfois complétement pris par le role, certaines de mes missives en témoignent!

En tant que Lannes, j'ai eu le plaisir et l'honneur de mener à la victoire l'aile droite française! Quelques remarques préliminaires, et qui ont beaucoup pesé dans mes réflexions et sans aucun doute celles de mes estimés collègues, sur la stratégie française: sortant de la partie de 1806, j'ai vu a quoi nous avions échappés en tant que Prussiens, et l'importance de 'cravacher' pour le français pour empêcher son adversaire de se défiler; ensuite, vu la situation en terme de ravitaillement et notre avantage de vitesse par rapport aux russes, nous faisons le pari d'une campagne courte, nous disposons de 5 a 6 jours max de campagne en vivant sur notre ravitaillement initial. Enfin, quel plaisir de jouer le français! rapides, souples, avec un moral de vainqueur, c'est un vrai bonheur!

sans le savoir (enfin, moi, je ne le savais pas...) nous copions le schéma idéal du Grand Stratége: 3 axes principaux avec 2 corps par axe, en mesure de se soutenir en cas de besoin (j'en ai bien profité, cf barten...); massena et bernadotte couvrent les extrémités du dispositif. Enfin, je divise de même mon aile droite en 3 colonnes parallèles, et c'est parti!

Le 5, RAS, on marche, mais la nuit amène la promesse de contacts le lendemain. Effectivement, je vais voir fondre sur moi la fine fleur de la cavalerie russe (je redoutais ce qui est arrivé à mon collègue Soult: un adversaire qui esquive et se dérobe, sans pouvoir l'accrocher: en fait, j'ai souvent vu mes adversaires me faire l'obligeance de venir se jeter sur mes baïonnettes, ce qui a bien arrangé mes affaires!). rapidement je casse ouvarov puis courre après gallitzin, bien heureux de bénéficier d'une journée complète de combat - je mesure a quel point jef a du se lamenter sur le longueur de cette journée et cette nuit qui ne vient pas ! finalement, essen et somow viennent à ma rencontre pour tenter de sauver Gallitzin, et ne feront que grossir les pertes russes.

Le 7 c'est la journée de barten, un pari réussi! pendant qu'a l'est Platov et les cuirassiers de constantin défendent rastenburg contre mon aile droite, mon aile
gauche marche sur barten. Las, je tombe sur markov, qui va reculer en bon ordre sans me laisser l'accrocher, et s'installer en hérisson défensif dans barten et derrière la rivière. Mon plan initial était de voir converger mes colonnes sur barten mais le sacrifice de Platov et Constantin (ils finiront par imploser sous les coups de boutoirs de mon aile droite) m'a privé de la moitié de mes troupes. N'arrive sur barten que le corps de Lannes, certes avec un moral gonflé a bloc, mais épuisés par 2 jours de marches forcées et de combat: mon inf a entre 33 et 50% de fatigue, ce qui veut dire qu'au total je rassemble péniblement 10 000 fantassins...j'hésite à me lancer à l'assaut de la positon russe, en infériorité numérique, d'autant que le Boss me dit de l'attendre...
Mais je ne veux pas laisser filer le russe, et je décide de l'engager pour le fixer, pendant que Davout lui tombera dans le dos; au final, le pari réussit, et après un round plutôt douloureux, j'ai le bonheur de voir arriver davout pour emporter la décision ! sacken et markov déroutent, le reste parvient à s'extraire tant bien que mal, encore merci aux sacrifices des cosaques de Platov

enfin le 8, nouveau combat devant rastenburg: Deux divisions russes remontent, et là encore je redoute de les voir reculer et m'entrainer loin à l'est: mon ravitaillement n'est pas au mieux, et il va me falloir remonter vers de futurs dépôts; j'envoie lassale faire un mouvement tournant pour leur couper la retraite, mais là encore, point de souci, l'ennemi fait preuve d'une ardeur offensive qui m'évitera de lui courir après: après un rapide combat, je défais les divisions Volkonski et Meller et remonte vers le Nord Ouest: la campagne est finie pour moi (Oudinot et verdier iront simplement renforcer le 'siège' de Weblau le 10...

Au vu de l'état de notre ravitaillement le 10, et de l'état des troupes ( et donc de la maigreur des effectifs), je me dis que ça n'était pas gagné d'avance...le français peut difficilement aller plus vite; le russe pouvait-il reculer plus vite et plus loin? si oui, les choses auraient pu prendre une autre tournure ( livrer combat sur weblau le 10, a 15 ou 20% de ravitaillement , c'est une autre proposition que de se battre à barten le 7 avec 35 ou 25%). Et si le sacrifice de la cav russe m'a embêté sur le coup, je me suis dit alors que ça retirait du mordant à leurs combats futurs...qu'aurais donnée barten avec les cuirassiers de constantin et gallitzin?

bref, une partie épique, j'ai adoré l'ouverture de jeu que me permettait l'aile droite et me suis bien amusé: encore merci à tous!

jean Lannes (jc)
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MessageSujet: Re: Pologne juin 1807 : fin de partie !   Pologne juin 1807 : fin de partie ! EmptyLun 11 Déc - 18:55

On est tous d'accord : le Français a tout avantage à payer d'audace et à y aller à fond. Aucun intérêt à jouer la prudence. Même en tombant sur un os, le schéma "accrochage-débordement-annihilation" est difficilement évitable pour les Russo-prussiens, le Français pouvant rameuter facilement, ou au pire se mettre hors de portée des coups (ce qu'il n'a jamais eu besoin de faire dans cette campagne). Si je suis le dernier encore "en vie" en fin de partie, c'est parce que j'ai bénéficié d'une vraie position défensive. Sans Weblau, j'étais vaporisé comme mes confrères.

Les Coalisés ne pouvant pas gagner en fuyant dans ce scénario, ils sont acculés à l'affrontement. Le seul moyen de gagner est donc de vaincre sur le champ de bataille, c'est-à-dire d'obtenir une supériorité locale dans un ou plusieurs affrontements. Comment? Cela ne peut se faire à mon sens que si les corps français sont trop éloignés les uns des autres et ne peuvent venir soutenir un confrère en difficulté; mais même dans ce cas, il "suffit" de se replier. La vitesse, toujours la vitesse...

Mais tout ce qui précède, c'est évidemment le point de vue du vaincu : je me rends compte en lisant tous vos messages que la clé de la victoire réside sans doute dans le manque de biscuits chez les Français. Je peux vous dire en tout cas que je n'ai absolument pas senti de mon côté que je me battais contre des troupes sous-ravitaillées!

Bref, on n'a pas fini de se creuser la tête pour trouver un plan, même post-mortem!
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MessageSujet: Re: Pologne juin 1807 : fin de partie !   Pologne juin 1807 : fin de partie ! EmptyLun 11 Déc - 19:13

Se placer le plus en retrait possible, et tenter une option sud ?
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Tartopum




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MessageSujet: Re: Pologne juin 1807 : fin de partie !   Pologne juin 1807 : fin de partie ! EmptyLun 11 Déc - 22:35

On n’avait pas du tout envisagé l’option sud, il faut le reconnaître. En revanche le plus en retrait oui : un moment on avait même pensé s’installer dans les bois entre Weblau et Insterburg sur des positions retranchées. Néanmoins c’était assez peu fairplay au regard du déroulement historique et puis je ne suis pas sûr qu’attendre que les Français acceptent le combat sur la position fixe que nous envisagions dès le début de la campagne soit la meilleure chose à faire.
Après le combat de Barten aurait clairement pris un autre visage si les cuirassiers n’avaient pas déjà été démoralisés.
Après coup, si je m’étais imaginé un instant que le ravitaillement était si critique chez les Français, j’aurais peut-être tenté de libérer Lestocq enfermé dans Weblau…
Mais avec des si on refait l’histoire !
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MessageSujet: Re: Pologne juin 1807 : fin de partie !   Pologne juin 1807 : fin de partie ! EmptyMar 12 Déc - 1:01

Je comprends bien les interrogations côté russe !

J'ai eu l'occasion, il y a fort longtemps de tester le scénar en tant que joueur avec les Russes dans une partie en live et en physique (rien que cela c'était une expérience assez intense). Il n'y avait pas les règles de ravitaillement donc on a tenté le choc direct dès le début de campagne en espérant tomber sur les Français avant qu'ils ne soient rassemblés (j'étais jeune et insouciant à l'époque...). Et bien cela a été vite plié ! Manque de pot on est tombé sur la Garde qui a pris cher mais qui a tenu suffisamment longtemps pour que d'autres corps français nous tombent dessus et nous forcent à nous replier à la nuit tombée. Je vous laisse deviner la suite : déroute, poursuite... bref un vrai carnage. Donc j'avais en tête que l'option offensive n'avait d'intérêt que sur un Français épuisé ou étiré.

Pour le côté "étiré", c'est ce qui rend l'option "sud" séduisante à première vue. Le temps que le Français fasse sa conversion vers le sud (après l'avoir amusé un peu au nord pour le faire douter un peu sur ce qui se passe) il faut avoir sécurisé Varsovie, neutralisé Masséna et espérer que la descente des corps français offre l'occasion de taper sur une colonne en profitant de la grande forêt au centre. Bon, je vous dis cela de loin et de ma position d'arbitre, bref plus facile à dire qu'à faire.

Pour le côté épuisé, c'est ce qui s'est passé ici sauf que les Russes n'avaient plus de quoi en profiter. Les Français avaient certes encore des munitions mais le ravitaillement était tellement bas que certaines unités combattaient avec des malus. Les entrainer sur la Prégel était une bonne idée mais je pense qu'il aurait fallu laisser en avant moins de force, surtout de la cavalerie pour masquer votre dispositif et tenter comme vous y aviez songé l'embuscade en essayant d'amener un ou 2 convois pour gonfler vos unités à bloc : une unité qui tape à +2 grâce à son niveau de ravitaillement (rendu via le facteur "efficacité" dans le jeu) face à une unité qui est à-1, c'est l'équivalent d'1 dé de combat en moyenne. Autre atout que vous n'avez pas assez exploité à mon avis : les cosaques. Divisés en 2 brigades et lâchés au bon moment derrière les lignes ennemies, je pense qu'ils auraient donné quelques sueurs froides aux Français à l'idée de les voir fondre sur leurs précieux convois, sans parler de la gêne liée au fait d'avoir des unités ennemies sur ses arrières. Car le gros avantage des cosaques c'est leur vitesse : même la cav' française ne peut les rattraper. Bon là encore, plus facile à dire qu'à faire.

Pour le debrief en live, plutôt la semaine prochaine ou après les vacances ? semaine ou we ?

A+
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MessageSujet: Re: Pologne juin 1807 : fin de partie !   Pologne juin 1807 : fin de partie ! EmptyMar 12 Déc - 18:10

Avant les vacances en tous cas, pour la fraîcheur.
Week-end ou soir semaine, indifférent pour moi. Ma présence n'amènera pas grand chose, 0 action du côté de Massena !
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Derbidepsum




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MessageSujet: Re: Pologne juin 1807 : fin de partie !   Pologne juin 1807 : fin de partie ! EmptyMer 13 Déc - 3:19

Chers amis, chers adversaires redevenus fréquentables le temps d’une trêve… jusqu’au prochain VDA !
Et avant tout, très cher arbitre, qui nous distille tout ce plaisir de jeu, avec verve, efficacité et un art si maitrisé du brouillard de guerre.

Puisqu’il est l’heure des impressions, incarnant Napoléon j’ai eu la grande satisfaction de :
- partir d’Osterode avec la garde et la réserve de lourde, pleinement ravitaillé pour pouvoir rejoindre Davout le long de l’Alle, en marche forcée de trois jours,
- commencer en échappant à la capture par ces cosaques que je redoutais sur nos arrières (ouf, simple patrouille repoussée par les Mamelouk)
- nous savoir progresser devant moi sur quatre axes parallèles et équilibrés, chacun à un jour de concentration avec le voisin (Bernadotte allant couvrir Koenigsnerg, Soult et Ney allant droit sur Eylau-Friedland, Davout le long de l’aile via Bartenstein, Lannes et Mortier sur Rastenbourg), beau losange Napoléonien,
- me retrouver rapidement en position centrale avec Davout entre nos deux ailes très actives, que de manoeuvres offensives à portée de son du canon !
- pouvoir à tout moment user des nombreuses options de notre dispositif selon les appréciations tactiques de mes excellents maréchaux
- anticiper les positions sans être surpris des nouvelles car les courriers étaient limpides et fréquents, les postes bien signalées, dès que l’ennemi refluait, pour utiliser les plus courtes distances ;
- découvrir la vue d’ensemble progressivement, quel plaisir, et surtout sans devoir ralentir ni tergiverser car le plan imprimait son rythme d’avancée en ligne et soutien mutuel,
- d’arbitrer à la croisée des chemins où porter les réserves placées en position centrale, en l’occurrence sur l’aile droite pour avoir l’occasion d’en finir vite (sinon demi-tour) en collant à Benningsen pour suivre le rythme de Lannes par une route plus longue ;
- d’affronter ce sablier stressant lors de la résistance du verrou à l’ouest de Barten (Benningsen a vraiment bien pensé son dispositif ici) qui a presque suffisamment ralenti la prise de flanc (d’où ma demande à Lannes d’attendre un round, l’ennemi ne pouvant plus s’échapper vu la masse de lourde qui arrivait)
- entendu l’attaque de Lannes justement concomitante à l’éclatement (enfin) du verrou, ce qui a permis l’enveloppement dans les temps de Barten, et la Garde arrivée au dernier round n’a pas eu besoin de s’engager mais a poursuivi pour interdire plus au nord la route à Constantin,
- de pousser à son extrémité l’horloge de la dynamique au détriment de la sécurité logistique, en jouant la remontée jusqu’à la Prégel à hauteur de Soult en siège à Weblau, pour exploiter la perte de moral et de contrôle adverse ; même si les états majors alertaient de plus en plus du danger du sous-ravitaillement il fallait fermer le territoire conquis bien avant l’arrivée d’un premier convoi à Eylau
- et espérer aller signer le traité tout là haut à Tilsitt, avec les grognards de la vielle garde conservés sans malus « de manque de pain » d’où leur propulsion en pointe à la fin,

Voilà pour le déroulé vu de mon carrosse impérial.
Philippe dit Philéon
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Derbidepsum




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MessageSujet: Re: Pologne juin 1807 : fin de partie !   Pologne juin 1807 : fin de partie ! EmptyMer 13 Déc - 3:39


Je souhaite cependant modérer vos propos quant à l’aisance de notre grande armée par sa seule vitesse et ses qualités de troupe, ou aux parti-pris du système, car il y avait de la place pour divers grains de sables qui m’ont préoccupés au début.

En préambule, pas de défaitisme : tout plan a son contre-plan, fortuit ou intuité par un adversaire. C’est le propre du wargame, quelles qu’en soit les règles, réalistes ou non, c’est la confrontation de deux plans de jeu, qui pris séparément sont pas les meilleurs, mais peuvent le devenir du fait de l’autre. Par contre l’adaptativité stratégique, l’inspiration operationnelle et l’habilité tactique laissent toujours un espoir d’équilibrer les balances dans l’adversité de la situation, ou pas, sinon on ne jouerait pas et on regarderait une « simulation ». Donc pour moi, il faut bricoler des plans plutot que le système.

Alors la situation : la Pologne est vaste !

Tout d’abord, notre plan initial était clair, partagé et a de ce fait tout du long nourri notre enthousiasme et notre détermination à en découdre, vos adversaires étaient donc au diapason, sans embrouille : c’est décisif car la moindre pause, mécompréhensioon ou manœuvre hésitante ou encombrement mal pensé, aurait conduit à des contre temps délétères.

Ensuite, nos colonnes n’utilisaient le plus souvent que des routes, faute de point de fixation dissuasifs avant Barten.

Surtout, quels grains de sable ? Et bien le combat, préparé : les premiers heurts auraient pu surprendre l’un des axes, avec un russe à l’attaque plutôt qu’en retraite. Par exemple un Davout cueilli à Bartenstein par une armée puissante, masquée puis en projection, avec de la cavalerie et… paff, un corps sur l’axe central aurait été perdu, notre armée se fracturant en deux ailes isolées ! Je l’ai crains dès la sortie nocturne de Galitzin et les manoeuvres masquées. En détachant les dragons dans ses sabots j’exposais d’autant plus Davout, mais suivait l’hypothèse d’une fuite en arrière et d’un palliatif ralentisseur de notre aile droite sans avoir repéré la faiblesse relative de notre centre ; mon interprétation était la bonne, une évacuation, mais aurait été problématique pour le 3e corps sinon.

Dans le même sens, ma grande hantise était que >120000 russes soient concentrés où je les aurais mis (triangle Koenigsberg-Weblau-Bartenstein, avec route de Tilsitt au nord en ligne de communication pérenne car non menaçable la première semaine, alors que notre plan misait (avec raison, chance) sur un set-up plus dispersé de l’ennemi ; car on aurait eu deux ou trois colonnes immédiatement fixées en défense (Bernadotte, Soult, Ney) ou menacées de destruction (Davout), et reculer pour tourner l’ennemi par l’est (c’était la mission de Lannes et Murat) en retraversant l’Alle aurait été trop risqué, et remonter via la Pregel trop long ou impossible puisque vous auriez menacé notre ligne de communication très directement plein ouest avec des gros boulevards pour les cosaques. Nous étions dispersés et vous concentrés dans ce cas de figure ! Des russes forts à l’ouest de l’Alle, vraiment couteux a déjouer pour le français.

D’ailleurs, même en reculant, les percées de cosaques et légers justement, auraient vraiment détourné nos réserves en arrière et obtenu des hésitations et temporisations, voire désorganisation de la ligne, car Dantzig c’est vraiment trop loin pour les convois français…

Enfin, notre armée si concentrée au nord, pouvait aussi donner un sacré coup d’épée dans l’eau ! Si des placements leurres avaient laisser des doutes plusieurs jours, car notre dispositif ne protégeait en rien Varsovie, Massena se savait isolé et notre logistique pour aller récupérer le sud s’étirait drôlement ! Bref, le ravitaillement français en campagne accrochée mal engagée, ou longue et distendue, est un problème si le russe s’en sert.

Je trouverais en fait très intéressant de concocter un plan côté russe sur ce scénario malgré tout… et voir toutes ces belles brigades russes détruites une à une, enfin réunies dans un dangereux puzzle concentré indeed ! Mais avec placement 100% libre.
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Tedeum




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MessageSujet: Re: Pologne juin 1807 : fin de partie !   Pologne juin 1807 : fin de partie ! EmptyMer 13 Déc - 22:08

Oui, une victoire russo-prussienne est possible, bien sûr! Et elle me semble encore plus possible après lecture de vos messages et des difficultés que vous avez rencontrées (même si on ne les a absolument pas senties).

Je ne voulais pas sonner défaitiste. Je trouve justement la situation très intéressante et je rempile n'importe quand chez les Russo-Prussiens! (cela dit, j'aime aussi jouer soviétique quand on fait Barbarossa, ça révèle peut-être une tendance au masochisme. Disons que j'aime les situations tendues).

Mais je n'en démords pas, davantage que le différentiel de qualité (qui peut être annulé par une bonne défense), c'est le différentiel de vitesse qui fait le plus mal. Il se traduit dans la campagne par une conséquence très simple : les Coalisés n'ont pas droit à l'erreur. Dès qu'ils sont bousculés, ils sont finis; l'axiome est valable au niveau tactique comme au niveau stratégique. Sanction immédiate. Les Français ont davantage de latitude, puisqu'ils ont davantage de mobilité : concentrations plus rapides pour attaquer ou défendre, débordements plus aisés, et au pire, repli plus facile. Et même dans ce cas, bon courage pour la poursuite!  

Bref, le plan coalisé doit prendre ce facteur capital en compte. Un bon plan, c'est maximiser ses avantages et minimiser ceux de l'adversaire. Donc, dans cette campagne, jouer sur l'étirement des lignes françaises (ravitaillement) et une éventuelle dispersion des forces (d'où l'importance de la "maskirovka" pour fourvoyer l'ennemi, comme vous l'avez écrit).

En un mot : il faut prendre au dépourvu un adversaire plus réactif en ayant l'habileté de le "cueillir" le pantalon baissé. Encore une fois, un beau défi!
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MessageSujet: Re: Pologne juin 1807 : fin de partie !   Pologne juin 1807 : fin de partie ! EmptyLun 25 Déc - 21:47

Quels étaient, déjà, les propositions de campagnes qui étaient indiquées avec celles de Friedland Rémi ?
Prêt à rempiler ? Sûrement besoin d'une respiration, non ?
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MessageSujet: Re: Pologne juin 1807 : fin de partie !   Pologne juin 1807 : fin de partie ! EmptyMar 26 Déc - 18:20

Je prends sur moi d'ouvrir un fil consacré au traitement des fleuves dans le système de résolution des batailles. Il n'y a sans doute pas eu de fleuve impliqué dans notre Friedland, et à Prusse 1806 je me souviens pas si l'Elbe avait été franchie par les Français à l'occasion d'une bataille.
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