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10 juin minuit : Fin de partie !
 
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 Fin de partie : debrief

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Tartopum
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MessageSujet: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyMar 13 Oct - 23:18

A l’aube du 19 octobre, les légers de Colbert et Tilly arrivent aux portes de Magdebourg, bientôt rejoints par les cuirassiers de Nansouty et la cavalerie de la Garde. Ils ne peuvent toutefois que constater l’échec de la longue poursuite entamée depuis Mersebourg en voyant les derniers éléments de la colonne des troupes de Ruchel pénétrer dans la puissante forteresse où le reste des troupes de Brunswick est déjà réfugié depuis la veille, couvrant la retraite des derniers éléments contre toute tentative d’interception.

Arrivé sur place Napoléon comprend que le succès vient de lui échapper et qu’une nouvelle phase de la campagne vient de commencer. Prendre d’assaut Magdebourg est hors de propos compte tenu de la puissance de la forteresse et de l’usure de ses troupes. Un siège en règle s’impose ce qui suppose le franchissement de l’Elbe face à un ennemi qui bien que sévèrement éprouvé peut rendre l’entreprise hasardeuse sans une préparation minutieuse.

Deux bonnes nouvelles viennent toutefois éclaircir l’humeur morose de l’Empereur pendant la journée alors qu’il étudie la carte du Brandebourg pour préparer la suite de la campagne. Tout d’abord un courrier de Lannes qui, souhaitant faire oublier ses différends avec son chef durant la campagne, a mené la poursuite du groupe Scharnhorst / AG Ruchel à un rythme d’enfer durant la nuit le long de l’axe Eisleben / Egeln pour être sûr d’engager la couverture de cavalerie prussienne dès l’aube. Celle-ci craque rapidement au moral : les Prussiens combattent en effet dos au mur, les carrefours autour d’Egeln qui constituaient leur seule voie de retraite sont en effet solidement tenus par les dragons de Grouchy, Sahut et Klein et les troupes de Davout. A l’issue d’un rapide combat il ne reste bientôt plus que les fantassins de Scharnhorst en mesure de s’opposer aux assauts conjoints de Lannes et Davout. En début d’après-midi, après un ultime baroud d’honneur les hommes de Scharnhorst se rendent tandis que Ruchel (qui était à la tête de ce groupe) et quelques cavaliers parviennent à s’enfuir pour rejoindre les provinces du nord de la Prusse où tous les efforts de Ruchel seront nécessaires pour lever de nouvelles troupes… Mais ceci est une autre histoire !

Deuxième bonne nouvelle, en provenance de Soult, qui franchit sans coup férir l’Elbe au nord de Dessau dans la matinée du 19 après avoir soigneusement préparé son opération. Il a pour ce faire construit un pont de bateaux à quelques kilomètres du pont détruit par les Prussiens au nord de Dessau et préparé les éléments nécessaires pour réparer le pont détruit une fois que la tête de pont serait constituée. Face aux 2 corps français (Soult et Augereau), Hohenlohe n’insiste pas, il n’a que les fantassins de Wurtemberg déjà bien éprouvés et les cavaliers de Blücher qui se relèvent tout juste de leur récente déroute. Il y a bien les Saxons de Taunzien à Vittenberg mais ceux-ci se font tirer l’oreille pour bouger et pour cause : le roi de Saxe aspire (aidé en cela par une intense activité d’intoxication des Français) à sortir du conflit et épargner autant que possible le reste de son territoire. Restent les fantassins de Zechwitz et Prittwitz mais, stationnés à mi-chemin entre Magdebourg et Dessau, ils ne peuvent intervenir. Hohenlohe, se contente juste d’observer à distance prudente la progression des troupes françaises.

De son côté Brunswick pousse un soupir de soulagement. Il ne pensait pas se sortir à si bon compte de sa périlleuse retraite depuis Mersebourg, harcelé par des forces françaises toujours plus nombreuses ne cessant de le déborder sur son trajet. Il est bien conscient qu’il ne doit son salut qu’aux remparts que constituent l’Elbe et les murs de Magdebourg et que le prix à payer a été terrible : toute la cavalerie de sa colonne décimée, de même que les grenadiers de la Garde, sans compter les cuirassiers de la Garde en déroute. Mais au moins il a sauvegardé l’essentiel : plusieurs unités en bon ordre et surtout des cadres qui vont lui permettre de constituer de nouvelles troupes. Lui aussi a conscience qu’une nouvelle étape de la campagne commence : dans l’immédiat il n’a plus rien à opposer au bataillon carré de Napoléon mais ce dernier va devoir reposer ses troupes, reconstituer ses dépôts avant de reprendre sa progression et l’investissement de Magdebourg. Tout cela va laisser du temps aux Prussiens pour mobiliser davantage leurs ressources et surtout attendre les Russes dont les colonnes s’apprêtent à franchir le Niemen…

Conclusion, c’est une victoire prussienne ! Le Prussien commence la campagne avec 17 unités (en comptant les 2 réserves d’artillerie). Par ailleurs, les unités étant mixtes (infanterie + cavalerie) j’ai valorisé les brigades de cavalerie à 0.3 et l’infanterie à 0.7 (sauf pour Blucher – rapport inversé – et la Garde – ratio 50/50). Au matin du 19, en intégrant l’élimination de Scharnhorst et AG, j’arrive à 7.3 unités détruites ou en déroute soit moins de la moitié des forces prussiennes alors que le Français devait au moins en détruire entre la moitié et les 2/3 pour espérer la victoire. La victoire prussienne est toutefois mitigée par les 2 éléments suivants :
- Le niveau des pertes en termes de cavalerie : ¾ des effectifs supprimés ! Ce niveau s’explique par le choix des Prussiens de sacrifier leur cavalerie pour couvrir la retraite de leurs colonnes d’infanterie. Certes la capacité de remonté côté prussien est importante mais le temps de reformer des unités, le Français va bénéficier sur ce point d’une nette supériorité ce qui devrait également soulager la pression liée à la protection de ses lignes de communication,
- Le peu de perte côté Français. Même en tenant compte des pertes liées à la résolution des fatigues (certaines unités approchent en effet les 80% de fatigue), le Français n’a perdu que 20% de son effectif (dont une partie sera récupérée après séjour dans les hôpitaux) alors que les Prussiens ont perdu un peu moins de la moitié de leurs troupes. Ici la prudence manifestée lors des engagements où les contournements ont toujours été privilégiés aux attaques frontales sur les positions fortifiées préparées par les Prussien (Leipzig, Mersebourg, Eisleben) a permis d’épargner les troupes.
Et la suite ?
Histoire de mettre un peu les choses en perspective par rapport au déroulé historique, je vous propose quelques piste de réflexion possibles sur le développement possible de la suite de la campagne, compte tenu de la situation actuelle :
- siège de Magdebourg et reddition de la forteresse courant novembre
- prise de Berlin par les Français fin octobre : Napoléon s'y serait senti obligé pour pouvoir afficher une victoire vis à vis de Paris où la situation n'était pas au beau fixe fin octobre => le Prussien ne pourra pas s'y opposer
- neutralité de la Saxe (perte de Taunzien) mais peut-être agitation du côté Autrichien ?
- repli des Prussiens au-delà de l'Oder pour reconstituer une armée, tout en couvrant le Nord et en dotant les forteresses qui cette fois ne se rendront pas à la vue du premier hussard comme cela a pu se passer historiquement. A noter que dans ce contexte il n’est pas sûr que Bernadotte ait l’occasion de faire des ronds de jambes avec les Suédois. Pour les Prussiens, la sauvegarde des cadres et de plusieurs unités en bon ordre offre la possibilité de reconstituer un beau corps de bataille aux côtés des Russes.
- pas d'armistice ni d’écroulement de l’armée prussienne, donc nécessité pour le Français de calibrer sa progression en fonction de l’avancée de ses dépôts alors qu’historiquement, une fois l’armée prussienne écrasée, avaient pu se servir sur les dépôts prussiens. Ici, ils seront couverts, déplacés ou détruits sans bénéficier aux Français. Par ailleurs cela suppose aussi que les Français mobilisent davantage de force pour couvrir leurs lignes entre Magdebourg et Berlin puis entre l’Oder et la Vistule
- arrivée des Russes sur la Vistule fin novembre début décembre. La progression des Français étant plus lente, il n’y aura donc pas de folle chevauchée en Pologne. Varsovie est hors d'atteinte pour les Français avant le printemps. Pas de soulèvement de la région ce qui aurait pu fournir quelques troupes aux Français
L'enjeu de la suite de la campagne pour la période hivernale pourrait donc être la reprise de Berlin pour les Prusso-Russes et le contrôle de Dantzig et la Vistule (forteresse de Thorn notamment) pour les Français.
Félicitations à l’équipe prussienne pour sa victoire même si les Français ont loin d’avoir démérité : je pense que cela s’est joué à une journée près. En tous les cas, bravo à tous pour votre implication et votre patience dans cette partie !
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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyMar 13 Oct - 23:28

Je vous communiquerai d'ici peu les cartes avec les positions à chaque fin de journée. Je dois vous ouvrir les droits sur la totalité du forum.

N'hésitez pas à faire votre propre récit de la campagne vu de vos positions respectives !
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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyMer 14 Oct - 1:26

Un grand merci à toi (énorme effort, soutenu dans la durée) et à tous. Vivement l'ouverture des ordres pour tout comprendre à présent, erreurs, coups manqués et éventuelles fautes (des Maréchaux, pas des joueurs).

Le mystère de la manœuvre de la colonne prussienne de Mersebourg vers Leipzig est en passe d'être résolu (je penche pour un mauvais calcul, tout simplement).

Envie d'évaluer si une stratégie réserve cavalerie en force à l'Est aurait pu amener à la victoire.

Je ne sais pas si une victoire française était possible compte tenu de la stratégie évasive prussienne, qui était à prévoir et logique au vu du rapport de force. Mais il a été stimulant de la rechercher.

C'est bien beau Messieurs les Prussiens d'aiguiser ses sabres sur les marches devant une Ambassade, mais sur le terrain on voit surtout votre cul !

Hâte de voir si le Prussien a caressé l'espoir en telle ou telle occasion d'un contre local. Et je vais enfin lire le bouquin acheté l'année dernière sur la campagne (je te le prêterai JC).

Vos dévoués J MURAT (le propagandiste monté), puis J LANNES (le pusillanime aveugle et isolé, avaricieux du Sang de ses Hommes, Vème Corps quasi intact).

Trop tôt pour demander à notre bienfaiteur si il est prêt à remettre ça. Sur une campagne mieux équilibrée en effectifs et donc moins rentable pour les cordonniers et plus pour les salpêtriers que celle-ci ?


Dernière édition par 184201739 le Ven 16 Oct - 1:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyMer 14 Oct - 19:20

Un énorme merci à toi Rémi pour ce très important effort d'organisation !!!

Félicitations à nos adversaires qui ont bien mérité leur victoire !!! Dirigeant la Grande armée, j'assume l'entière responsabilité de cette défaite française... Ce savoureux système à l'aveugle m'a réservé bien des surprises et explique probablement, de mon point, de vue cette défaite finale.

Vous aurez le loisir de parcourir nos échanges tout au long de la campagne, mais, en guise de "teasers" et de fil conducteur du récit, voici les clefs successives qui expliquent, de mon point de vue, le résultat final :

1) Une mauvaise définition du rôle de l'imposante cavalerie de Murat, suite aux échanges dans l'état-major français au sujet du plan de campagne. Très vite Jérôme (Murat) m'est apparu comme quelqu'un à surveiller (c'est l'impression que m'ont laissé les échanges - tu m'as semblé, Jérome, prêt à courir en cavalier seul jusque Magdebourg, sans chercher à coordonner les différents corps et armes de la Grande armée). J'ai modifié au dernier moment son emplacement dans l'ensemble des forces françaises pour le garder à l'oeil, ce qui a singulièrement compliqué, ensuite, la progression des colonnes françaises et a conduit à la dispersion relative de la réserve de cavalerie de Murat.

2) Une progression trop lente et trop prudente en début de campagne. Il m'a fallu un moment pour comprendre que nos ennemis fuyaient à bride-abattue. Je rends à César ce qui lui appartient : c'est Jérôme (Murat) qui, le premier, a compris la situation et m'a permis de réaliser que nous avions un temps de retard dans la poursuite...

3) Une nouvelle inquiétante m'était parvenue de la part des dépôts sur nos arrières, lesquels avaient repéré une patrouille ennemie. Souhaitant reconnaître l'ensemble du dispositif français à ce moment et prendre des décisions sans délais si l'ennemi s'était lancé dans un improbable baroud sur nos lignes de ravitaillement, je me suis lancé dans une tournée des popotes, rejoignant Soult en train de commencer l'investissement de Leipzig, notre objectif stratégique, puis Davout et Lannes qui se trouvaient à hauteur de Weimar et Iena à ce moment. Une bonne journée de cavalcade au cours de laquelle j'avais confié la responsabilité de la coordination globale à Jérôme (Murat).

4) De retour dans les environs de Leipzig, j'apprends que Jérôme (Murat) a différé l'heure du départ des mouvements d'investissement de la métropole saxonne... J'accuse le coup à ce moment car je comprends que nous sommes engagés dans une course de vitesse et que la partie risque fort d'être perdue si nous ne parvenons pas à stopper la fuite de l'ennemi. Je ne sais pas dans quelle mesure ce retard a provoqué l'échec de l'investissement de Leipzig envisagé jusque là... Sans doute mon départ précipité pour cette tournée des popotes afin de gérer ce problème de patrouille ennemie sur nos arrières a-t-il, finalement, très bien joué le rôle de leurre (involontaire ?) et nous a ainsi fait perdre du temps. Le fait est que la Grande armée n'avait plus son commandant en chef pendant un moment clef de la campagne. Jérôme est transféré, quelques temps plus tard, au commandement de Lannes, lancé depuis Weimar, en cavalier seul vers Magdebourg (en espérant pouvoir couper ou gêner les arrières ennemis).

5) Alors que les forces de Davout et de Bernadotte nous rejoignent entre Mersebourg et Leipzig, celles de Soult, Ney et Augereau ont investi Leipzig et sont en train de réaliser son encerclement. Dans un premier temps, je constate que la route au nord de Leipzig est ouverte et permettra vraisemblablement la fuite de l'ennemi. J'ordonne à Soult et Ney de nous rejoindre par le nord de Leipzig afin d'affronter la colonne de Brunswick qui nous fait face à Mersebourg et a empêché l'encerclement total de Leizpig. Mais, sur la réception d'une dépêche de Soult qui me laisse augurer d'un écrasement de l'ennemi en pleine fuite, je décide d'opérer une attaque concentrique sur Leipzig, au lieu de fondre sur Mersebourg et la colonne Brunswick (ce qui était ma première intention).

6) Aux premières lueurs de l'aube au nord de Leipzig, je constate que Soult n'est pas parvenu à empêcher la retraite de l'ennemi, contrairement à ce que j'espérais d'après son courrier. Dans la journée cette colonne (Hohenlohe) nous échappe. En fin de journée, je décide de jouer le tout pour le tout et de faire marcher nos hommes jusqu'à l'extrême limite de fatigue jusque la fin de la campagne. Bernadotte, Ney, la Garde, Murat rejoignent dans une marche de nuit Davout qui talonne la fuite de la colonne Brunswick qui s'est échappée pendant ce temps de Mersebourg vers Halle. A ce moment la fatigue endurée par les grognards devient extrême : certains soldats ont enchaîné des dizaines d'heures de marche avec, comme seule pause, les 4 heures de sommeil obligatoires stipulées par notre arbitre vénéré...

7) Arrivé au petit matin dans les environs de Halle, nous ne pouvons que constater que le prussien est très doué pour nous échapper. Certes, nous étrillons sa cavalerie, mais nous ne parvenons pas à l'arrêter dans sa fuite et à l'obliger à la bataille...

Une bien belle partie, donc, où l'inertie des forces, la dispersion de l'information et le brouillard de la guerre ont joué à plein dans le résultat final me semble-t-il !
Bravo encore, messieurs les Prussiens !!! Et honneur à vous maréchaux français !!!
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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyMer 14 Oct - 20:00

Les Prussiens se délecteront de nos échanges de courriers (Murat/Napoléon, puis Lannes/Napoléon).
Et l'Empereur aura la surprise de voir évoqué son teint jaune dès l'ouverture de la campagne Very Happy (Je suis rôliste !).
Vous en aurez pour votre lecture Messieurs ! (Tout ça écrit sans penser à la lecture debrief). J'ai même écrit aux Saxons !
Peu d'interactions horizontales entre Maréchaux j'ai trouvé.

D'ailleurs de mon côté pour mieux savourer je lirai seulement les journées et messages prussiens dans le bon ordre, pour découvrir la succession d'états d'esprits. Pour autant que j'en ai l'impression, les Prussiens ont suivi leur plan de repli dès l'origine, et il était imparable. Peut-être une petite tentative esquissée entre Mersebourg et Leipzig.

A un moment de la campagne, Messieurs les Prussiens, j'ai switché du rôle de Murat à Lannes à ma demande, car Lannes isolé à l'ouest était incarné par un joueur commandant un autre Maréchal qui était au centre, et nous n'avons pas voulu "tricher" par omniscience.

L'éclatement de la réserve de Cavalerie ne me paraît pas une erreur compte tenu des effectifs nombreux de la cavalerie prussienne et de notre progression sur 3 colonnes. Elle a parfois donné de bons résultats : cuirassiers à l'est en début de campagne, dragons de Baumont qui ont aidé à mettre hors de combat les 12 000 + retardaires prussiens

Je m'interroge sur le caractère réaliste des durées et conditions de marche, forcées, nocturnes, etc ... En particulier en début de campagne de l'Empereur et son Etat Major. Je trouve cela abusé (pas de Tarto mais des règles qui l'autorisent).

Sinon sur le jeu lui même de grosses périodes d'accélération (je me suis parfois trouvé à réfléchir, à mesurer besogneusement les distances et calculer rythmes de progression et embarras dans les goulets d'étranglement, et  et écrire missives à 1 heure du matin, je suis plutôt couche tôt d'ordinaire) et de très longues périodes d'accalmies, pas seulement l'été. Difficultés à coordonner 8 personnes et leurs aléas de vie !
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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyJeu 15 Oct - 23:05

Droits ouverts !
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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyJeu 15 Oct - 23:30

J'ai rendu publiques les différentes parties du forum : bonne lecture !

Concernant l'éclatement de la réserve de Cav' je suis d'accord avec Jérôme : cela ne m'apparait pas comme une erreur et cela a donné un "punch" supplémentaire au groupe de Soult qui sans cela aurait mis plus de temps à s'imposer face à Hohenlohe. Lannes a également était bien content de trouver les dragons de Beaumont !

Concernant les durées marches, si ta remarque, Jérôme, concerne les troupes, je ne pense pas qu'il y ait vraiment d'exagération manifeste : au bout de 9 jours de campagne, les corps français sont "cramés" en termes de fatigue avec un temps particulièrement clément, ce qui me paraît cohérent avec la pratique de l'époque où on visait (en théorie) un rythme 4 jours de marche / 1 jour de repos. L'auteur a une longue pratique et connaissance de la période. Je trouve ses tables de fatigues bien étalonnées. Concernant les EM, c'est peut-être excessif mais cela apporte un peu de souplesse sans dénaturer le jeu alors personnellement, cela me va !

Concernant le rythme du jeu, tu touches un des problèmes majeurs du jeu en PBEM. D'une part il faut gérer les disponibilités des uns et des autres et d'autre part il faut gérer les asymétries de rythme au sein même de la partie : quand une partie des joueurs se trouve en plein coeur d'une bataille où tu peux te retrouver à gérer la situation heure par heure (avec le temps nécessaire IRL pour les questions / réponses sur la situation, la gestion des cartes, combat, patrouilles) tandis que d'autres joueurs sont perdus dans la pampa à des années-lumières de tout ennemi, ces derniers risquent de trouver le temps (j'appelle cette configuration "être dans le désert des Tartares"). Demande à Ruchel qui a passé une bonne partie de la campagne à ne voir pour tout ennemi que des patrouilles... Dans ce cas, en tant qu'arbitre, tu ne peux que louer la patience des joueurs !

Enfin concernant le peu de communication directe entre les maréchaux. Sur la base des compte-rendus de parties que j'ai pu lire sur cette campagne, côté français c'est plutôt bon signe. Car l'inverse peut potentiellement signifier que Napoléon ne joue pas son rôle de "moteur" et de centralisation des communications.

Je travaille sur la publication des cartes, un compte rendu des stat' sur les communications justement.

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MessageSujet: le billet de Brunswick   Fin de partie : debrief EmptyVen 16 Oct - 16:07

"We few, we happy few,
we band of brothers;
For he today that sheds his blood with me
Shall be my brother ... "

 (Shakespeare, “Henry V”,act IV scene III)
 
 Un grand merci à remi pour l’organisation de cette partie de Vda et le temps consacré à l’arbitrage ! (par le passé, j’ai moi aussi fait de l'arbitrage (amirauté), mais j'avais un logiciel pour m'aider; là, il fait tout à la mimine...).
Merci en particulier de m'avoir permis de partager cette aventure avec 2 amis de longue date, réunis depuis prés de 40 ans par une passion commune pour les petits bouts de carton...d'où la citation reflétant mon état d'esprit!

Effectivement, le trio prussien a prés de 120 ans d'expérience cumulée sur le wargame, avec d'innombrables participations aux championnat de france, trophée du bicentenaire, et autres tournois, dont un mini tournoi sur la campagne de 1806 (sur un autre système il est vrai), et quelques parties déjà sur le système Vol de l'aigle; en découle logiquement une connaissance de la situation historique de l'époque (contexte, effectifs et positions de départ française – mais l'arbitre pouvait avoir modifié le scénario de départ), et les méthodes et problèmes de la guerre à l'époque napoléonienne. Au vu de ce palmarès et cette expérience, je comprends que les français aient été circonspects...( même un peu étonné qu'ils ne se rendent pas d'entrée de jeu...)
Non content de cette expérience cumulée, le trio se connait bien, caractères, style de jeu, références...en prime, j'ai déjà rencontré la totalité de l'équipe adverse, et si je connait moins bien les frères Malrait, j'ai arbitré pour Jef (tartopum/napo) une partie d'Amirauté mémorable, Didier (Davout) est un collègue de 40 ans et un partenaire de jeu régulier, et Jérôme (Murat) est un partenaire de club à Fumbles, où j'ai eu l'occasion d'apprécier son allant et sa faconde marseillaise (on y reviendra).
Ces éléments ne comptent pas pour rien, car ils signifient un partage du référentiel, qui fait que les situations sont lues par les trois de la même façon, ce qui facilite la convergence sur les plans, et les réactions face aux évolutions de la situation opérationnelle; un bon exemple est mon intention d'envoyer Blucher en support chez Hohenlohe, qui me fait la demande en parallèle!. D'où une campagne prussienne exempte (de ce que j'en comprends) des désaccords rencontrés coté français.

Après les protagonistes, la situation: je l'ai dit, nous connaissons la campagne de 1806, et nous avons déjà joué sur le système vda; grosse nouveauté cependant, c'est le système de ravitaillement. Et c'est une nouveauté structurante pour le plan de campagne prussien, encore plus que les effectifs et capacités de combat en présence. Je ne sais pas si les français l'ont analysé en détail, mais ça a été le cas coté prussien (nombreuses questions auprès de l'arbitre), et sueurs froides au fur et à mesure que je saisissais les différences entre les deux camps:
le français fourrage, donc son ravitaillement reste constant, même s'il combat ou se déplace, et n'a pas besoin de maintenir une ligne de ravitaillement: il peut donc opérer indéfiniment loin derrière les lignes prussiennes (modulo ses munitions, mais pas très gênant).
De l'autre le prussien, dés qu'il bouge le petit doigt, consomme chaque jour 10% de son ravitaillement; sinon, il faut être au repos complet, pendant 24 h, pour bénéficier des dépôts et récupérer du ravitaillement (en prime, il consomme quand même 10% même au repos; donc s'il est un peu loin d'un dépôt, il ne va même pas récupérer au repos ce qu'il consomme...)
bref, si on se coupe mutuellement la retraite, le français a juste à rester en position, et le prussien va fondre tout seul et disparaître au bout de 10 jours...Une fois ça intégré, inutile de dire que les plans alambiqués avec chevauchées et encerclement des français, c'est hors de question! (et ça n'est pas forcément facile à accepter pour une équipe avec des tempéraments plutôt offensifs).

A partir de ce constat, et parce que nous étions quand même là pour en découdre, le plan prussien dans ses grandes lignes est:
repli accéléré (pour ne pas se faire accrocher trop loin de notre source de ravitaillement de Magdebourg) sur une ligne eisleben – mersebourg – leipzig, pour y souffler, et éventuellement tenter un contre coup offensif local si le français monte trop vite et de façon imprudente, en utilisant la route de rocade qui relie ces localités.
Une deuxième position sur une ligne eisleben – halle – biterfeld (toujours reliés par une route pour une possibilité de renfort mutuel)
en fin de campagne un repli concentré sur magdebourg ( mais nous ne l'avions pas forcément exprimé aussi clairement au début), pour livrer combat avec l'appui de l'elbe et de la forteresse, proche de notre ravitaillement, avec peut-être un français en approche échelonnée pour l'engager initialement avec un rapport favorable. Je m'étais dit aussi qu'avec des combats réguliers pendant le recul, peut-être le français pouvait-il se retrouver avec un pb de gestion de ses munitions (le temps que ses convois le rattrape); au contraire, le prussien, avec le mode de ravitaillement retenu, n'avait pas de pb de munitions.
Bien évidemment, si le français était trop prudent et ne nous offrait pas d'opportunités, je ne m'attendais pas à gagner cette grosse bataille finale devant Magdebourg: en effet:
le français est plus nombreux, combat mieux (ah les cav lourdes françaises...), a meilleur moral, et se déplace plus vite. En prime, mais je ne l'ai pas perçu tout de suite, ses unités sont plus nombreuses, à même nombre total de soldats; ça veut dire qu'en combat, la rotation des formations au front pour leur éviter de craquer au moral (déjà plus élevé à la base) est facilité, et que dans les affrontements locaux, le français a plus aisément de quoi garnir chaque secteur: 2 gros prussiens contre 3 français, j'ai un flanc non couvert, voire une div française qui va me contourner pendant que les deux autres me fixent...
l'objectif stratégique à minima était donc de perdre, mais en faisant suffisamment mal au français, pour que la suite de la campagne face aux russes soit compromise. Avec un leitmotiv en tête: le prussien doit absolument préserver son ravitaillement et magdebourg; ma hantise était la cav française envoyée en 'enfant perdu' pour opérer derrière nos lignes, capturer nos convois, et rentrer dans magdebourg: ç'aurait été à terme la reddition pour la totalité de l'armée, et assurer une grande victoire au français. D'ou mes exhortations répétées auprès de mes collègues pour patrouiller 'large' sur leurs flancs et s'assurer de l'absence d'infiltration française. Au vu des récits de la campagne, certains sont allés au-delà des mes attentes (merci Laurent/Ruchel!).

En même temps que l'élaboration stratégique du plan et alimenté par ces dernières, j'ai bossé sur les simulations de mouvement, pour définir le meilleur plan de repli. Une des analyses qui m'avait affolé, c'était le scénario 'Panzer Murat', avec un joueur comme le bouillant jerome à sa tete, partant plein centre (d'après ce que nous savions des positions historiques), et se retrouvant en 48 h en plein dans notre dispositif de repli; ok, il aurait peut-être fini à la casserole, mais il aurait mis une énorme b.... dans nos route de repli et nos arrivées de convoi, nous obligeant à stopper (au moins partiellement) pour nous frayer un passage, et laissant le temps au gros des forces françaises (à condition de ne pas pas passer son temps à cueillir des paquerettes en chemin, hein...) de rejoindre et de nous finir plutôt autour de weimar que halle-leipzig.

Au final, notre plan de repli était planifié sur au moins 6 jours, avec planif des envois de convois à partir de magdebourg, pour que nous reculions sur nos convois, en nous ravitaillant au passage. Non content d'être plus lent, le prussien a des colonnes 50% plus longues a cause de ses fourgons, et donc une gestion des encombrements sur route qui n'a pas été simple ( il a fallu faire passer certaines unités de Brunswick par eisleben pour rallier Halle...). Un petit regret sur le plan initial, j'étais convaincu des vertus d'un sacrifice d'une petite div coté hohenlohe pour bloquer judicieusement le français et gagner du temps pour le repli d'hohenlohe, solution pas partagée par mon collègue, qui répugnait à sacrifier des troupes pour ralentir le français (on peut dire qu'il s'est rattrapé là-dessus après....mais quand je vois comment ça a été juste pour le ravitailler à la dernière minute sur leipzig, j'ai eu des regrets...mais bon, puisque c'est passé...)

l'exécution des 5 ou 6 premiers jours s'est déroulé sans anicroches, au point que je me demandais ou était passé le français (encore une fois, si j'avais été français, j'aurais épuisé mes troupes pour 'accrocher' le prussien, d'où mon étonnement...). Ensuite ça a commencé à 'fritter' autour de leipzig. Pour soulager la pression (et je crois que j'avais un convoi à passer), j'ai tenté une poussée de mersebourg vers leipzig; une des options était pour nous de faire un 'stand-off' sur leipzig, et dans ce cas il fallait qu'on s'y regroupe. Mais vu l'évolution de la situation et le fait que Hohenlohe était en train de se faire tourner, il a décidé de décrocher, et donc de mon coté retour à mersebourg puis halle (toujours l'obsession de n'être tourné à aucun prix).
Ensuite pour hohenlohe c'est une longue et pénible retraite jusque derrière l'elbe, sauvé in-extremis du contournement par Blucher (toujours dans les bons coups celui-là! )
De mon coté, il faut penser à remonter vers halle, pas facile mais le français ne m'engage pas devant mersebourg, ce qui me permet de ramener les troupes envoyées vers leipzig puis évacuer mersebourg; toujours pareil, avec la lenteur prussienne et l'encombrement de mes fourgons, c'est un vrai casse tete qu'il faut optimiser, en faisant faire du tout terrain à certains et en construisant des ponts supplémentaires (entre ceux que j'ai construit et ceux que j'ai fait sauter, je peux vous dire que mon génie n'a pas chômé).
Là, on aurait pu avoir un tournant de la partie: en repliant sur Halle, le français envoie en pointe ses cav échelonnées de l'autre coté de la Saale: si je le bloque entre mersebourg et Halle et que je passe à l'ouest de la Saale, j'ai peut-etre le temps de lui coller des bonnes baffes, avant qu'il rattrape avec le reste (je vous ai dit que les prussiens avaient l'esprit offensif...). Après mures réflexions, je me dis que c'est trop juste, et que le risque pour laisser une trouée vers magdebourg est trop grand, je laisse tomber la manoeuvre (j'avais envoyé une analyse détaillé à l'arbitre, pour son info...). Bien m'en a pris!! 1 ou 2 heures plus tard je vois débouler à l'est une masse de français, c'est le début du 'retour de Leipzig' !! après ça va être la même souffrance qu'Hohenlohe, sacrifiant au fur et à mesure mes cavs pour m'extraire des griffes françaises, qui commence à s'apercevoir que sa cav en tout terrain va plus vite que mon inf sur route...
En prime, toujours autour de Halle, je m'étais dit que je pouvais peut-etre regrouper sur eisleben, avec Ruchel, pour taper concentré autour de Eisleben une fois que la gauche française aurait rejoint (quand je vous disais que les prussiens avait l'esprit offensif...); je me disais qu'avec plein de français a leipzig et a mersebourg, l'animal devait bien être fluet quelque part...las, point de français à Eisleben...a quoi bon lui tendre des piéges sur le chemin, s'il se perd en route...C'est au point que j'ai fini par penser que c'était une feinte brillante du français, qui avait tout concentré sur la droite et au centre, petite merveille de concentration; je pensais que nous avions été joué! Mais non, il était juste en retard...
Au final, la concentration française méthodique à droite sur Leipzig puis au centre, ne nous a donné aucune occasion, et lui a permis d'user suffisamment nos forces pour ne même plus pouvoir envisager un combat final devant Magdebourg, qui n'aurait fait que lui permettre de finir enfin nos troupes, et lever l'hypothèque prussienne. Il ne nous reste plus alors qu'a nous protéger derrière mersebourg, en sauvant le maximum d'unités constituées pour garder nos cadres et regarnir les unités pendant l'hiver, pour reprendre la lutte auprés des russes. C'est un peu le principe de la 'Fleet in being' des allemands en 1916-18. Je vous renvoie ensuite à l'analyse de remi sur la différence entre un prussien qui a du capituler, et un prussien qui n'a pas gagné, mais qui vit toujours...

Au final, le français aurait gagné à s'inspirer de Stonewall Jackson et de sa 'foot cavalry' (je pense qu'un historien comme Jeff comprendra: pour les autres, jackson, général confédéré, faisait marcher ses fantassins à un train d'enfer, d'ou le surnom de 'foot cavalry' donné à ses divisions). Et l'option 'panzer murat' au centre avec Jerome à sa tête aurait peut-être bien donné la victoire au français. Mais c'est une autre partie...

En tout cas, merci encore a l'arbitre, a mes estimés collègues prussiens, et à nos valeureux adversaires, de nous avoir accompagnés dans cette aventure; j'espère (surtout pour les nouveaux sur le système) que ça vous a plu!
Pour le roi de Prusse
votre dévoué JC/Brunswick

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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyVen 16 Oct - 16:37

Bon, au vu des situations sur le théâtre au démarrage 10 octobre, distances respectives des formations à Magedbourg, il était tout bonnement impossible à l'Empire de gagner "au sens du jeu", c'est-à-dire moitié de l'effectif prussien hors combat, contre la stratégie (logique d'un avec le recul de la véritable histoire) de repli prussien. Est-ce que l'armée prussienne serait descendue en Thuringe si elle n'entendait pas combattre, comme elle le fit avec les résultats que l'on connaît dans l'histoire ?

Je crois comprendre néanmoins que les règles de ravitaillement prussien sont ralentissantes pour lui ? Sinon je ne m'explique pas trop qu'avec un tel plan prussien nous en ayons rattrapé autant.

Je considère donc de mon côté qu'il n'y a pas de véritable défaite impériale puisque la course à Magdebourg était perdue d'avance, les conditions de victoire ne prévoyant pas des conditions de pertes françaises ou autre dispositif (temps mini passé en Thuringe)?

Mais bon amusement, pas de de rancœur ou dépit. J'en redemande. Seul Rüchel a dû s'ennuyer.

Rémi, où consulter d'autres débrief VDA de cette même campagne stp ?
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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyVen 16 Oct - 16:56

Sur Stategikon, notamment les parties arbitrées par Arnaud (il a même développé une interface informatique pour gérer l'arbitrage), mais de mémoire d'autres arbitres ont posté sur cette campagne.
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https://1806.forumactif.com
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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyVen 16 Oct - 17:26

Merci JC !

L'Empereur a bien fait marcher ses fantassins à un train d'enfer.

Lannes était en retard aux yeux de l'Empereur mais pas selon les siens ! Le Maréchal se trouvait trop fluet pour pousser au nord sur Eisleben le 17 octobre, d'autant que je pensais Hohenloe moins nombreux qu'il ne l'était, et je pensais qu'il y avait du monde devant moi. Il a préféré arguer de la pluie pour récupérer ses traînards (nombreux) et repartir du bon pied.
Gros savon impérial mais un bon résultat : Lannes n'est pas tombé dans le piège de Rüchel et Scharnorst, , et il a été assez rapide en fin de compte pour l'accrocher dans de bonnes conditions, entraînant leur mise hors de combat le 19 octobre grâce à leurs arrières tenus par nos cavaliers.
Lannes a eu un résultat meilleur à celui qu'il pouvait espérer compte tenu de ses effectifs, très faibles pertes et 15 000 Prussiens dans la nasse.

Néanmoins je n'ai pas saisi l'intérêt pour le Prussien de soutenir l'arrière garde Ruchel par un demi tour de Schanhorst, avec un résultat désastreux prévisible compte tenu de l'avancée française au centre. Ça ne vous ressemble pas, Messieurs !

Nous n'avons pas envisagé me semble-t-il de projet Panzer Murat au centre. Mais sérieusement envisagé Panzer Murat à l'Est, qui aurait mieux rattrapé Hohenloe au nord d'Altenbourg, mais aurait été long à rejoindre par Soult. A la lumière du debrief, cela aurait été je crois un plan fructueux (pas de repli de Leipzig à Dessau pour Hohenloe, et probablement un repli vers Halle).

Les axes routiers ont été un problème consistant, notamment les 14 et 15 octobre, causant des retards de concentration.

Le tournant de la campagne est peut-être la sortie de Mersebourg de la colonne B envoyée vers Leipzig qui a intercepté deux divisions de dragons qui entendaient franchir la rivière pour encercler Hohenloe. Nous n'avions pas les effectifs nécessaires sous Mersebourg pour la punir et elle a pu revenir sans dommages dans la ville fortifiée. Lasalle halluciné voyait tout ce beau monde se diriger interminablement vers Leipzig !

Je pensais probable une poussée prussienne sous Mersebourg le 16 octobre compte tenu du nombre important de ses effectifs estimés là (estimation correcte) et la sécurité de Weissenfeld, nœud de communication vital pour nos troupes abordant Leipzig par l'ouest, était un  problème. La situation était propice à un contre (nous arrivions, infanterie fatiguée, à la queue leu leu, les Prussiens était reposés) et vous pouviez rejoindre vos fortifications à M en cas d'insuccès, renforcement du Français).  J'ai vu que H y avait incité B qui a préféré ne pas faire preuve de panache. Je ne crois pas que cela vous aurait porté tort tant nous étions étirés. Sans être un Panzer, Murat était bien en avance !

Je vais investiguer nos échanges, possible que Davout ait commis une erreur de démarrage le 16 octobre matin qui l'a empêché d'accrocher la colonne Brunswick. Surpris que l'Empereur ait envoyé autant de monde à l'est. Augereau était de trop je pense et aurait été probablement plus utile au centre (mais mes souvenirs peuvent ma trahir, c'était l'année dernière).
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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyVen 16 Oct - 17:36

Admin a écrit:
Sur Stategikon, notamment les parties arbitrées par Arnaud (il a même développé une interface informatique pour gérer l'arbitrage), mais de mémoire d'autres arbitres ont posté sur cette campagne.

http://www.strategikon.info/phpBB3/viewtopic.php?f=29&t=5044&hilit=vda+1806

Merci !
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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyVen 16 Oct - 23:51

184201739 a écrit:

Je vais investiguer nos échanges, possible que Davout ait commis une erreur de démarrage le 16 octobre matin qui l'a empêché d'accrocher la colonne Brunswick.

Ma mémoire avait bien besoin d'être rafraîchie : je pensais au 15 octobre, et non au 16. Et il ne s'agissait pas de Davout, mais de Bernadotte. Et l'erreur est partagée avec moi (peut-être plus la mienne que la sienne d'ailleurs), si erreur il y a eu ! Bernadotte, je pense que tu pouvais faire marcher ton infanterie simultanément à mes dragons sans les retarder au lieu de les laisser passer, et je crois que nous ne l'avons pas vu par mauvaise interprétation des longueurs de colonnes. Un peu la limite de l'exercice car les divisionnaires sur le terrain l'auraient forcément vu.
Mon beau-frère ne va pas aimer !

M'en suis rendu compte le 15 octobre : L'infanterie de Bernie précédait Sahut et Klein de beaucoup sur la route de Lützen puis Leipzig. C'est une erreur que les joueurs peuvent commettre, mais pas les Maréchaux qui ont physiquement le nez sur les troupes. Donc je te propose que tu vois avec CHOUINGUM stp pour que son infanterie ait elle aussi marché dès l'aube, et que son infanterie se range sur le bas côté pour laisser passer ma cavalerie au fur et à mesure qu'elle rattrape une à une les divisions du Ier Corps. En te rappelant qu'après le pont au nord est de Lützen mes cavaliers prendront plein nord et libéreront à nouveau la route Lûtzen Leipzig.


Dernière édition par 184201739 le Sam 17 Oct - 1:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptySam 17 Oct - 0:46

Toujours sur l'autopsie : il n'était pas planifié le 14 octobre au soir (conférence Themisto, confirmé par les ordres de Davout pour le 15 octobre au matin) que les 3 divisions d'infanterie de Davout poussent jusqu'à Lützen le 15 octobre, mais qu'elles s'arrêtent à Weissenfeld. Décision de Murat à la mi journée du 15 octobre, suite à l'observation dans la matinée du 15 de la sortie de la longue colonne B vers Leipzig, d'orienter 2 d'entre elles vers Lûtzen. Épuisement d'une marche et contre marche, et perte de temps. Dans les quatre heures, je pense.

Grosse bourde avec le recul, amplifiée par Davout qui a par la suite appelé également à Lützen la division Friant que Murat avait décidé de conserver à Weissenfeld.

EDIT : GUDIN cependant (division de queue) est bien resté à W, sans la dépasser à l'est.

L'exécution de la planification de la veille se serait avéré bien meilleure pour coincer Brünswick de retour de son expédition vers Leipzig. Et in fine, peut-être, tout le centre Prussien. Brünswick pas puni de son erreur ! Qu'il a assez vite comprise enclenchant rétropédalage grand style. Une sortie trop risqué qui a finalement été tout bénéfice pour la Prusse, ralentissant les deux divisions de dragons affectées à l'enveloppement nord ouest de Leipzig.


Dernière édition par 184201739 le Dim 18 Oct - 21:23, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptySam 17 Oct - 1:43

Plan prussien :
https://books.google.fr/books?id=DetdAAAAcAAJ&pg=PA13&lpg=PA13&dq=for%C3%AAt+de+thuringe+1806&source=bl&ots=jK6o5d3mPh&sig=HjL5hmhhFJEfqj8KAWF6eManhB8&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiDjard6tnfAhUHvxoKHT21CygQ6AEwBHoECAYQAQ#v=onepage&q=for%C3%AAt%20de%20thuringe%201806&f=false
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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptySam 17 Oct - 8:55

Au titre de l'analyse de la défaite française on peut relever deux éléments majeurs de surévaluation des forces prussiennes dans notre simulation au regard de la réalité :
d'une part une qualité de transmission des commandements surévaluée structurellement ;
d'autre part une surestimation des capacités de la cavalerie, dont on a vu l'usage sacrificiel à notre table virtuelle.

L'élément majeur de la victoire prussienne reste bien évidemment la sagesse rétrospective du commandement en chef, bien plus conscient du déséquilibre du rapport de forces (effectif et qualité) que beaucoup des officiers supérieurs prussiens de l'époque ! Alors que le livre que je vais citer égrène quelques amabilités à son intention : Un commandement ignorant l'Art de la Guerre, Un Commandant en chef contesté, Un Panier de crabes. J'ai le regret de vous dire Messieurs les Prussiens rétrospectifs, que vous ne cochez pas les cases !

----

Je m'appuie sur le bouquin passionnant dont j'ai débuté la lecture, savoir Iena et Auestadt / La Prusse humiliée / Frédéric NAULET, paru en 2019.

Citations :

Parmi ses défauts, cette organisation (du commandement prussien) nécessitait de multiplier les ordres. Pour Napoléon, donner des ordres à 50 000 hommes revenait à écrire à deux commandants de corps. De son côté, pour des forces équivalentes, Brunswick devait transmettre ses ordres à six ou sept généraux différents, avec un service d'état-major ne soutenant pas la comparaison avec celui des français. [C'est un effet  contraire que l'on trouve dans VDA 1806 - et nos échanges de courriers et conférences en témoignent]

Surtout :


Autre conséquence néfaste de cette désorganisation, l'absence de division de cavalerie se fit cruellement sentir à Auerstadt. A aucun moment de la bataille les Prussiens ne furent capables d'aligner plus d'une brigade face à l'infanterie française, malgré leurs 80 escadrons, perdant ainsi leur écrasante supériorité dans ce domaine.

Plein d'autres trucs sympathiques sur l'Armée prussienne !
Notamment :
L'approvisionnement des troupes s'avéra catastrophique, avant même les défaites d'Iena et Auerstadt. A chaque changement de direction des régiments, les bagages devaient être redirigés (pris en compte je crois par les vitesses de marches prussiennes largement inférieures, mais l'effet relevé par l'auteur dans la réalité était de conduire à raccourcir les marches, donc je pense que si le côté simulation est recherché ce sont plutôt des tables de fatigues distinctes qui seraient pertinentes pour le Français et le Prussien, celle du Prussien montant sensiblement plus fort après une 6/huitaine d'heures de marche et les longueurs de jambes prussiennes et françaises se valant). Bien souvent les hommes marchèrent et combattirent le ventre vide. Cette situation conduira les régiments saxons au bord de la mutinerie à la veille d'Iena.

Ce ne sont pas des bémols au management de Rémi, qui a rendu notre partie intéressante (en plus de tout bonnement l'avoir rendu possible), ce qu'elle n'aurait pas été sans ses décisions, dans les deux armées menaient une "guerre asymétrique" selon l'auteur. Une bonne simulation de cette campagne ne ferait pas un bon jeu ! C'était joué d'avance, à tel point que Napoléon a été surpris de devoir entrer en campagne. En 1806, la Prusse pétait plus haut que son cul !
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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyDim 18 Oct - 12:05

Pour Davout et Bernadotte : journées et ordres du 18 octobre non consultables ! Départ de joueurs ?

Augereau n'a pas pu être très utilement employé dans la campagne. Faute à son détournement sur Altenbourg derrière Ney (13 ou 14 octobre). Il a manqué sur Halle. Surtout sa cavalerie dans la poursuite de Brünswick.
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Tedeum




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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyDim 18 Oct - 23:10

"Par ce clair matin d'octobre 1806, l'amée prussienne reculait, selon le grand porte-parole du quartier général, dans les meilleures conditions. Aucune armée avant celle-ci n'avait reculé aussi bien. Ni surtout aussi vite. Le porte-parole du GQG n'allait pas jusqu'à dire que c'était un plaisir de reculer comme ça, mais presque! L'opinion de la 7ème compagnie de dragons de Taunzien sur la qualité de ce recul était légèrement différente"


Extrait de "Mais où est passée la 7ème compagnie de dragons?"


Soult est là!

Un petit détournement de la phrase d'introduction de la 7ème compagnie s'imposait de façon évidente, étant donnée la physionomie de la campagne! Malheureusement pas d'écrasement final de l'ennemi pour nous...

Tout d'abord un très grand MERCI à Monsieur Rémi pour son travail de titan à l'ancienne, sans logiciel pour feignasse avec calculs automatiques. Bravo!!!

Je débarque à l'instant sur le forum désormais ouvert à tous; je viens de commencer à lire la vaste correspondance "déclassifiée"; j'ai digéré pour l'instant les missives de Hohenlohe et bien sûr les présents échanges. Pas de surprise conséquente pour mon front, ça correspond à peu près à ce que je m'imaginais en face de moi, à part pour les effectifs bien sûr, au sujet desquels je suis resté longtemps dans le brouillard...

J'ai vécu pour ma part une campagne très intéressante dans le rôle sympathique de l'électron libre, à la droite du dispositif français, fonçant plein nord vers Leipzig puis l'Elbe, franchie au moment du coup de sifflet final. Au niveau des relations entre chefs, je peux en effet témoigner de tensions entre l'Empereur et Murat! Sire, je peux cafter maintenant que c'est public: il m'a vraiment entrepris pour savoir si on pouvait considérer vos ordres comme simplement "indicatifs"... Rooh, le vilain! Il aurait bien voulu chevaucher à l'aile droite en enfant perdu... Ce qui donne un intéressant "what-if" à notre campagne!

Mais que lis-je? Ce seraient mes rapports trop enthousiastes qui auraient poussé l'Empereur à déplacer le centre de gravité vers Leipzig? Mais je n'ai jamais suggéré ça, moi! Quant à mes rapports, la commission d'enquête montrera qu'ils sont restés plutôt objectifs, avec les éléments à ma disposition. Une fois que j'ai pris la décision de me passer de toute la cavalerie lourde pour la transférer intégralement vers le centre, j'avais perdu presque tout mon "punch" pour la poursuite, qui était beaucoup moins efficace... Les choucroutes ont pas mal souffert sur la fin, mais pas assez. Et je suis passé pas très loin de choper le moustachu. Ah, avec des "si"...

C'est vrai que comme le dit Jérôme, nous avons peu échangé "à l'horizontale", entre maréchaux; tout transitait plus ou moins par l'Empereur, mais en ce qui me concerne je me suis retrouvé tout seul assez vite, c'était donc plutôt normal.

Un grand merci à tous mes partenaires de jeu! Alors Hohenlohe, c'est douloureux, les ampoules aux pieds?

Grégory
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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyLun 19 Oct - 10:37

Voir au sujet des échanges Soult-Murat notamment le dossier Metis.
Gros problème d'écoulement des flux : Soult-Murat-Ney sur la route Plauen Altenburg, ça faisait beaucoup. Murat souhaitait pousser ses gros devants, et Soult en était convenu à l'issue de leur rencontre.
Patatras ultérieurement, courrier de l'Empereur faisant renoncer Soult.

Le retard de Murat au centre, rien ne servait à ses yeux de crever ses chevaux sous lui avec l'infanterie loin derrière dès lors qu'il était engagé dans le centre du théâtre des opérations, a-t-il fait échouer la prise de Leipzig ? Nous savons à présent que non : l'encerclement amorcé par Soult dès le 14 plus les contraintes de la logistique prussienne avaient inscrit pour le 15 l'évacuation de Leipzig. A Hohenlohe de nous dire si la fougue de Soult (contournement est Leipziz sans avoir opéré sa concentration/jonction de Ney) a précipité d'un jour sont retrait vers Dessau. Je pense que la conduite du Maréchal Soult fut opportune car du moins put-il harceler le repli sur Dessau. Et la déroute de la cavalerie de l'arrière garde du Prince de H donnait les meilleurs perspectives à cette manœuvre. Néanmoins, s'agissant d'envelopper loin au nord Leipzig, il était bien moins équipé que ne l'était Murat : même avec le renfort des cuirassiers de Nansouty, il manquait singulièrement de punch équestre. Envoyer Murat en tête à l'est aurait rejeté Hohenlohe sur Halle, donnant lieu à la grande explication dont les Prussiens nous ont habilement frustré.

Quant au projet de faire foncer Lannes seul sur Magdebourg, il était condamné d'avance d'une part par la distance à parcourir (c'est pour cela sans doute que Brünswick a pensé un moment que c'est Murat, plus rapide, qui constituait la gauche française), d'autre part par la faiblesse relative de ce corps (à deux divisions, et seulement une cavalerie légère - Murat a bien tenté de le renforcer de Beaumont,mais ...), au surplus dénué d'éclaireurs en nombre suffisant pour savoir ce qu'il y avait devant lui, et risquant ainsi tous les pièges, sans secours contre un une poursuite en cas de bataille perdue. C'est seulement une circonstance heureuse qui lui permit d'obtenir des résultats, à savoir le renoncement de Rüchel au sacrifice de son arrière garde, ce qui lui coûta la perte de Scharnhörst en sus de celle-ci.

Je pense que Murat sur la gauche aurait coupé les Prussiens de Magdebourg (il ne s'agissait pas de prendre la cité Sire ! Vous sur-estimâtes, est-ce seulement possible, la vanité du Grand Duc de Berg), Murat sur la droite aurait coupé Hohenloe de Dessau, manoeuvres d'enveloppement stratégique.
Murat au centre a déterminé la faiblesse des pertes françaises, multiplication des manoeuvres de contournement et d'enveloppement tactiques, impossibilité des Prussiens à tenir des positions fortes.

Le gros regret de Murat dans le cadre des ordres stratégiques reçus, c'est de ne pas avoir laissé plus vivement (marche plus longue la veille, ou plus précoce à l'aube) Sahuc et Klein franchir l'Elster (le joueur ne pensait pas que la rive ne serait pas défendue, tellement les perspectives de double enveloppement de H étaient criantes), possible le 15 à la mi-journée. Plutôt que de s'opposer stupidement dans l'après midi à la colonne Brünswick qui d'elle même se jetait dans la nasse Leipzig ! Mouvement prussien qu'à un certain moment j'ai même loué comme jouant pour nous !
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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyLun 19 Oct - 11:46

Si vous relisez bien ma correspondance, vous verrez que je n'étais vraiment pas très franc en face de Leipzig! Avec un ennemi supérieur en nombre et retranché dans une belle place qui plus est, la seule décision viable était de feindre la confiance en entamant l'encerclement de la ville... C'était la seule façon de ne pas tomber dans une passivité délétère en attendant des renforts pour une attaque frontale. Stratégiquement, l'ennemi était en retraité générale mais sur Leipzig je m'attendais à une vraie résistance, pour profiter au mieux de la place forte. Je me suis même dit qu'une sortie limitée était possible, pour venir me croquer quelques unités avant de déguerpir!

Evidemment je n'avais pas le tableau général et encore moins la primeur des ordres prussiens. J'ai été le premier surpris de voir l'ennemi décamper en ne laissant qu'une force symbolique dans la ville; j'ai pu prendre Leipzig sans coup férir avec deux divisions tout en continuant la poursuite vers le nord (mais sans les cuirassiers, snif!).

Et là je soumets à votre réflexion ce que j'ai pris à ce moment pour une erreur des Prussiens: n'aurait-il pas été préférable de laisser une vraie garnison à Leipzig, un gros abcès qu'il aurait obligatoirement fallu réduire avant de reprendre la poursuite?

La stratégie prussienne ayant consisté à constamment cramer la cavalerie (et quelques malheureuses divisions d'infanterie) pour nous retarder, pourquoi ne pas avoir laissé au moins deux divisions à Leipzig? L'investissement aurait été bien plus économique que de les sacrifier en rase campagne où elles ont fondu bien plus rapidement. Pour moi, ça reste la plus grosse erreur de mon adversaire direct.

Qu'en pensent monsieur l'arbitre et mes partenaires de jeu?
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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyLun 19 Oct - 12:00

J'ai passé le week-end avec l'état major prussien (gros week-end jeu avec notamment au programme Gandhi- système COIN- Spacecorp et une création de Ruchel). Forcément on a un peu discuté de la campagne. Je pense qu'ils réagiront de leur côté. Mais ils m'ont fait la remarque suivante. Comme indiqué déjà dans la réponse de Brunswick ils ont constamment étudié la possibilité d'un contre et notamment, en cas d'assaut frontal de Soult ils auraient engagé en masse les troupes de Brunswick en soutien depuis Mersebourg (ce sont des joueurs offensifs à la base : l'appel de la bataille aurait été alors trop fort) , entraînant selon eux une grosse bataille qui aurait fini par tourner à l'avantage des Français. Bref, selon eux la décision de Soult de tourner Leipzig (ce qui personnellement me paraissait logique) est une des causes de la défaite française. Je vous laisse méditer là dessus... Faut que je retourne bosser !
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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyLun 19 Oct - 12:08

Cela a été une préoccupation constante pour Murat que de voir l'ennemi contrer nos pointes, sous Mersebourg (en particulier) et sous Leipzig, renforcée lorsque je me suis rendu compte qu'une partie significative de l'OB prussien avait bénéficié d'une journée de repos. Aussi ai-je milité pour une attaque seulement le 16 sur Leipzig et masqué Weissenfeld.

Néanmoins au-delà d'un possible succès initial, le Prussien se serait probablement mordu les doigts dès le lendemain de son audace.

Ne pas laisser deux divisions à Leipzig a-t-il été une erreur ? Seulement si on considère qu'il aurait fallu obligatoirement crever cet abcès. Les légers de Soult auraient vu l'évacuation partielle et le Maréchal sans doute aurait poursuivi avec son corps, tandis que Bernadotte se serait tourné plus tôt vers Halle. N'aurions donc nous pas tout simplement poussé au nord et à l'ouest avec le gros, ne laissant qu'un corps face à la place, dans l'attente d'Augereau ? Le Prussien aurait du peu de jours après offrir la bataille avec ces divisions ou les voir réduites par souci de ravitaillement.

Il serait intéressant dans le décompte pertes prussiennes de Rémi de voir ce qui a été perdu par H, par B, et par R, en termes d'effectifs et d'unités pour le décompte. Comment dans le jeu la fatigue est-elle comptabilisée sur les unités en déroute et en marche nocturne ?

De ma lecture du bouquin, je comprends que les Prussiens entamés comme nous l'avons fait ne tiendraient pas longtemps Magdebourg et tenteraient de poursuivre leur fuite. Beaucoup atteindraient l'Elbe, mais jamais Berlin dont ils seraient coupés par Soult qui pourrait foncer sur la capitale. Magdebourg n'est du côté de notre gauche et de notre centre pas appuyée sur l'Elster.
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Tedeum




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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyLun 19 Oct - 12:28

Donc j'aurais dû être obtus? Comme j'ai réussi à leur faire peur avec des forces inférieures, je les ai incités à la fuite et les ai donc fait gagner? Mouais... C'est une façon de voir les choses! J'ai pris la seule bonne décision qui s'offrait à moi.

Pour les Français, ça a vraiment été une sorte d'opération "Garden", cette campagne (en référence à la partie terrestre de l'opération Market Garden): on avait beau être au fait de la nécessité d'aller au plus vite, les combats de retardement nous ont vraiment mis dedans et le sacrifice de la cavalerie a été très efficace.
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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyLun 19 Oct - 12:35

Tedeum a écrit:
Donc j'aurais dû être obtus? Comme j'ai réussi à leur faire peur avec des forces inférieures, je les ai incités à la fuite et les ai donc fait gagner? Mouais... C'est une façon de voir les choses! J'ai pris la seule bonne décision qui s'offrait à moi.

Tout à fait d'accord Maréchal, vous fîtes bien devant et autour de Leipzig, et votre traversée subséquente de l'Elster vous ouvre toute grande la voie de la capitale prussienne ! Le Prussien est déjà battu : le Russe arrivera trop tard !

Hohenlohe aurait pu mettre à mal votre corps d'armée le 15 octobre au matin en se jetant sur vous avec le gros de son commandement, laissant une seule division à Leipzig même, et Ney trop éloigné aurait bien été en peine de vous soutenir avant la nuit, de même pour Monsieur le prince de Montecorvo (Bernie), inquiété par Brunswick et contraint à l'ouest de Leipzig par les marécages. Mais ce couard a préféré se précipiter sur la route du nord.

Question pour les Prussiens : impossible de tenir les rives de l'Elster, à l'ouest et à l'est de Leipzig ?
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Tedeum




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MessageSujet: Re: Fin de partie : debrief   Fin de partie : debrief EmptyLun 19 Oct - 16:27

J'ai aussi le sentiment que l'ennemi aurait pu me baffer avec une relative impunité. Je pense que mon arrivée devant Leipzig, en infériorité numérique, en pleine poursuite de débris de cavalerie prussienne, a été la plus belle opportunité de contre-attaque prussienne de la partie... Mais peu leur importe, ils ont gagné!
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